Le Bassin du Congo, cœur vital de la biodiversité mondiale et poumon écologique de la planète, constitue un atout stratégique essentiel pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) définis par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Sa gestion durable est cruciale pour non seulement préserver l’environnement mondial, mais aussi pour améliorer les conditions de vie des communautés locales, particulièrement dans les pays du Sud.
Les co-facilitateurs des négociations pour la Déclaration ministérielle de la session 2025 de l’ECOSOC et du Forum politique de haut niveau (HLPF) ont organisé, le 6 mars 2025, une première consultation informelle. Cette réunion avait pour but de recueillir les avis des États membres sur les questions essentielles à inclure dans la Déclaration, tout en mettant l’accent sur les actions à prendre pour atteindre les ODD. L’accent était mis sur une déclaration concise, axée sur l’action et tournée vers l’avenir, en s’appuyant sur les progrès collectifs réalisés, notamment ceux issus de l’Agenda 2030, réaffirmé lors du Sommet du Futur.
Les Objectifs de développement durable : un cadre pour le bassin du Congo
Les États membres ont été invités à partager leurs perspectives sur les défis émergents liés aux ODD, en particulier les objectifs 3 (santé), 5 (égalité des genres), 8 (travail décent), 14 (vie aquatique) et 17 (partenariats). Ces objectifs sont particulièrement pertinents pour le Bassin du Congo, dont la biodiversité et les ressources naturelles jouent un rôle clé dans le développement socio-économique des pays qui le composent. Les discussions ont également porté sur les solutions fondées sur la science pour lutter contre les enjeux environnementaux croissants, tels que la déforestation massive et la perte de biodiversité.
L’Agenda 2030 pour le développement durable se veut une feuille de route pour les pays du monde entier, et la réussite de cet agenda repose en grande partie sur l’engagement des nations à préserver des écosystèmes comme celui du Bassin du Congo. En encourageant les solutions fondées sur la science et l’innovation, le HLPF 2025 vise à soutenir l’adoption de politiques efficaces pour la gestion durable des ressources naturelles, en mettant un accent particulier sur la préservation des forêts tropicales et des écosystèmes aquatiques.
L’importance de la science et des partenariats pour la gestion durable
Une des priorités de cette consultation était de définir des actions concrètes pour soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre des ODD. Les États membres ont été appelés à renforcer les revues nationales volontaires (VNR), qui permettront d’évaluer les progrès réalisés dans chaque pays et de partager des meilleures pratiques pour l’atteinte des ODD.
Dans le cadre du HLPF 2025, 39 pays présenteront leurs revues nationales volontaires, soutenues par un guide actualisé et des directives spécifiques du Secrétaire général de l’ONU. L’objectif est d’évaluer les avancées réalisées en matière d’ODD et de renforcer la coopération internationale pour accélérer leur mise en œuvre. Ce dialogue entre pays permettra de trouver des solutions inclusives et adaptées à chaque contexte national, en particulier dans des régions écologiquement sensibles comme le Bassin du Congo.
Préserver la biodiversité du bassin du Congo : une priorité globale
L’impact anticipé pour le Bassin du Congo dans le cadre de l’Agenda 2030 et des négociations sur les ODD est considérable. Il pourrait se manifester par une accélération des efforts visant à préserver sa biodiversité unique, un élément essentiel du bien-être global. La lutte contre la déforestation, la gestion durable des ressources naturelles et l’amélioration de la résilience face au changement climatique sont des priorités qui permettront de renforcer la stabilité environnementale et socio-économique de la région.
Le Bassin du Congo, en tant que l’un des plus grands réservoirs de biodiversité mondiale, joue un rôle crucial dans la régulation du climat, en particulier dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Sa gestion durable pourrait offrir des solutions innovantes pour mieux gérer les ressources naturelles tout en contribuant à la protection mondiale de la biodiversité. En soutenant les communautés locales dans la gestion durable de leurs ressources naturelles, il est possible d’améliorer leur niveau de vie, tout en préservant les écosystèmes vitaux.
Vers une action concrète et durable pour le bassin du Congo
La consultation du 6 mars 2025 souligne l’importance de renforcer la coopération internationale pour atteindre les ODD, en particulier en ce qui concerne la préservation de l’environnement et la gestion des ressources naturelles. Le Bassin du Congo, au cœur de cet enjeu, représente un élément clé de l’agenda mondial pour la biodiversité et le développement durable. Pour réussir, il est impératif de conjuguer les efforts pour soutenir le développement économique, améliorer la santé et l’éducation, tout en garantissant la conservation de l’écosystème unique de cette région.
Moctar FICOU / VivAfrik
