Le Projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN), lancé officiellement vendredi à Koungheul, s’inscrit dans un cadre stratégique visant à valoriser et réhabiliter l’ensemble des bassins hydrographiques du Sénégal. Selon le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, cette initiative représente un pas important vers la gestion durable des ressources en eau et le développement des activités agro-sylvopastorales et halieutiques à travers tout le pays.
« Le PROMOREN fait partie de cette dynamique de valorisation et de réhabilitation des bassins hydrographiques du Sénégal », a déclaré Bassirou Diomaye Faye lors de la cérémonie de lancement. Le président a également rappelé que le Sénégal dispose de nombreux bassins hydrographiques à fort potentiel, tels que le Nianijia Bolong, le Bao Bolong, le Gicoy, ainsi que plusieurs vallées, qui nécessitent une gestion appropriée pour en maximiser les bienfaits.
Objectifs du projet PROMOREN : maîtrise de l’eau et développement durable
Le PROMOREN a pour objectif principal de maîtriser les eaux de surface du bassin versant du Nianijia Bolong, tout en empêchant l’intrusion de l’eau salée en provenance du fleuve Gambie. Cette gestion de l’eau est cruciale pour la stabilité des écosystèmes locaux et pour assurer la sécurité des ressources en eau pour les populations.
« Une fois concrétisé, ce projet favorisera le développement des activités agricoles, pastorales et piscicoles, tout en renforçant la résilience des écosystèmes humides face au changement climatique », a ajouté le président. Le projet prévoit ainsi de créer les conditions nécessaires pour garantir un approvisionnement en eau adéquat tout au long de l’année, permettant ainsi aux communautés locales de poursuivre leurs activités économiques de manière durable.
Le projet se positionne comme un axe majeur de la politique nationale pour assurer une gestion durable des ressources en eau. « Ce projet traduit la volonté de l’État de répondre aux besoins en eau nécessaires à l’exercice des activités agro-sylvopastorales et halieutiques tout au long de l’année », a souligné Bassirou Diomaye Faye.
Une ambition pour le secteur primaire et la transformation économique du Sénégal
Le président a précisé que la mise en œuvre de projets comme le PROMOREN fait partie d’une série d’actions visant à transformer l’économie nationale, notamment dans les secteurs primaires tels que l’agriculture, l’élevage et la pêche. « Ces changements de modèles, a-t-il expliqué, exigent une gestion rigoureuse et efficace des ressources en eau pour garantir des productions agricoles, pastorales et piscicoles de qualité ».
Il a également souligné que cette ambition nationale nécessite une approche stratégique, intégrant les enjeux de développement et la gestion optimisée des ressources hydriques à travers le pays. Le projet PROMOREN est donc un maillon essentiel dans cette vision de développement durable et d’autosuffisance alimentaire.
Un financement de 36 milliards FCFA et des partenariats pour le succès du projet
Le coût global du projet est estimé à 36 milliards de francs CFA, financés en grande partie par des partenaires techniques et financiers. Ce financement vise à garantir la réussite du projet, qui devrait non seulement améliorer les conditions de vie des populations locales, mais aussi renforcer la capacité du Sénégal à faire face aux défis liés au changement climatique et à la gestion des ressources en eau.
La cérémonie de lancement a vu la participation de nombreuses autorités gouvernementales, administratives et territoriales, ainsi que des partenaires techniques et financiers, soulignant ainsi l’importance de cette initiative pour le développement durable du pays.
Moctar FICOU / VivAfrik
