Les députés du Sénégal abordent les enjeux de la résilience du littoral et la protection des ressources naturelles

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Les enjeux liés à la résilience du littoral sénégalais et à la protection de ses ressources naturelles ont été au cœur d’un panel organisé jeudi 20 février 2025 à Dakar par le Réseau des parlementaires pour l’environnement (REPES). Cet événement a été réalisé en partenariat avec l’Alliance des parlementaires et élus locaux pour la protection de l’environnement des pays du Littoral ouest africain (APPEL) et soutenu par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM). Le thème du panel était : « Enjeux et défis pour la résilience du littoral sénégalais et la protection de ses ressources naturelles ».

Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a ouvert les travaux en soulignant que cet événement visait à fournir aux parlementaires une compréhension approfondie des défis auxquels fait face le littoral sénégalais et à amorcer une réflexion sur les leviers d’action nécessaires pour accélérer l’adoption de la loi sur le littoral sénégalais.

« Cette rencontre est l’occasion d’initier une réflexion stratégique sur les solutions concrètes à mettre en place pour assurer la gestion durable de notre littoral. L’importance de ce sujet est évidente, comme en témoigne la présence remarquée des partenaires au développement », a déclaré Malick Ndiaye. Il a salué l’engagement croissant des parlementaires sur les questions environnementales et climatiques, soulignant que l’action législative est un levier fondamental pour renforcer la gouvernance du littoral face à des enjeux écologiques urgents, tels que l’érosion côtière et l’occupation anarchique des espaces littoraux.

M. Ndiaye a affirmé qu’un Parlement bien informé est mieux placé pour exercer ses responsabilités législatives et assurer le suivi des politiques publiques liées à l’environnement. Il a insisté sur la nécessité d’un engagement soutenu pour résoudre les défis environnementaux du littoral, notamment en ce qui concerne la législation et la gestion des zones côtières.

Malgré les efforts déployés pour la préservation du littoral, le président de l’Assemblée a rappelé que le chemin reste encore long. Il a précisé que seule une action concertée permettra d’atteindre les objectifs en matière de protection du littoral face aux effets néfastes du changement climatique. Le projet de loi sur le littoral, lancé en 2011, ainsi que son décret d’application, ne sont toujours pas finalisés par la commission technique de l’Assemblée nationale.

Malick Ndiaye a également souligné que le Sénégal est partie prenante de plusieurs engagements internationaux en matière de préservation des zones côtières et marines, dont la Convention d’Abidjan adoptée en 1981 par les États de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud. Il a souligné que cette convention, qui regroupe aujourd’hui 22 États, constitue un cadre juridique clé pour la gouvernance du littoral. Plusieurs États ont d’ores et déjà commencé la ratification de protocoles additionnels, notamment ceux relatifs à la lutte contre la pollution, à la gestion des zones côtières, à la gestion durable des mangroves, ainsi que des protocoles environnementaux pour l’exploitation minière et gazière en mer.

« Si cette dynamique se poursuit, elle devrait permettre d’intégrer ces protocoles dans nos législations nationales, renforçant ainsi le cadre juridique et institutionnel pour la protection du littoral », a-t-il ajouté, appelant les parlementaires à continuer de jouer un rôle central dans ce processus législatif crucial.

Moctar FICOU / VivAfrik

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