La SADC face aux risques climatiques : L’urgence de renforcer les systèmes d’alerte précoce pour anticiper les impacts du changement climatique

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Le 30ème Forum régional sur les perspectives climatiques pour l’Afrique australe (Sarcof-30) a pris fin jeudi 30 janvier 2025, après plusieurs jours de discussions fructueuses du 28 au 30 janvier 2025. Ce forum, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Cadre mondial pour les services climatiques (GFCS), avait pour thème principal : « Agir ensemble pour combler les insuffisances des systèmes d’alerte précoce dans la région de la SADC ».

Les systèmes d’alerte précoce jouent un rôle crucial dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, particulièrement face aux aléas climatiques. Cependant, dans la région de la SADC, ces systèmes demeurent insuffisants, voire inefficaces. L’objectif de ce forum était de mettre en lumière la nécessité de renforcer ces dispositifs afin de mieux anticiper les événements climatiques extrêmes.

Durant les discussions, des experts en climat, des représentants gouvernementaux, ainsi que des décideurs politiques issus des 16 pays membres de la SADC se sont réunis pour analyser les tendances climatiques prévues pour la saison des pluies, qui s’étendra de février à juin 2025. L’analyse de ces prévisions vise à combler les lacunes actuelles dans les systèmes d’alerte et à offrir des solutions pratiques pour mieux gérer les risques climatiques.

L’importance de cet événement a été soulignée par le ministre des Transports et de la Météorologie de Madagascar, Valéry Ramonjavelo, qui a affirmé que cette rencontre marquerait un tournant dans la manière dont les pays de la SADC abordent les défis climatiques futurs. Le renforcement des systèmes d’alerte précoce est essentiel pour soutenir les décisions stratégiques au niveau national, régional et international, particulièrement en ce qui concerne la gestion des risques climatiques.

Ainsi, les États membres de la SADC ont adopté une nouvelle approche visant à fournir des prévisions climatiques saisonnières plus précises et accessibles. Cela permettra aux communautés de mieux se préparer aux risques climatiques imminents et de tirer parti des informations pour réduire les impacts négatifs, notamment dans des secteurs vitaux comme l’agriculture et l’énergie.

Luc Randriama­rolaza, directeur général de Météo Madagascar, a également précisé que les analyses réalisées lors de ce forum pourraient servir à l’élaboration de plans stratégiques adaptés aux défis climatiques. Ces plans viseront à renforcer la résilience des secteurs économiques et sociaux, en s’appuyant sur les prévisions climatiques saisonnières pour orienter les décisions politiques et économiques.

Par ailleurs, cet événement a coïncidé avec le lancement d’un appel humanitaire régional de la SADC pour venir en aide aux États membres frappés par des phénomènes climatiques extrêmes, tels que la sécheresse exacerbée par El Niño, ainsi que des événements de plus en plus fréquents comme les inondations et les cyclones. Cette aide vise à atténuer les conséquences de ces bouleversements climatiques sur les populations les plus vulnérables de la région.

En somme, le Forum Sarcof-30 a permis d’aborder les défis actuels liés aux changements climatiques dans la région de la SADC et de définir des actions concrètes pour renforcer les systèmes d’alerte précoce, un outil indispensable pour anticiper et gérer les risques climatiques à venir.

Moctar FICOU / VivAfrik  

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