Le changement climatique a provoqué 41 jours supplémentaires de chaleur extrême et des catastrophes naturelles coûtant plus de 200 milliards de dollars en 2024, selon un rapport

0

Un rapport conjoint de la World weather attribution (WWA) et de l’institut Climate central a souligné, le 27 décembre 2024, les conséquences dramatiques du changement climatique sur les événements météorologiques extrêmes en 2024. Cette analyse a porté sur 29 catastrophes climatiques parmi les 219 événements naturels recensés au cours de l’année. Les résultats révèlent que 26 de ces événements ont été exacerbés par le dérèglement climatique, provoquant 41 jours supplémentaires de chaleur extrême et dangereuse. En parallèle, l’ONG Christian Aid a estimé que les dix événements les plus dévastateurs ont généré des pertes économiques dépassant les 200 milliards de dollars.

Des événements météorologiques extrêmes exacerbés par le changement climatique

Le rapport annuel de la WWA et de Climate central a mis en lumière le lien direct entre le dérèglement climatique et une série de phénomènes météorologiques extrêmes, qui ont eu des impacts considérables sur les populations et les infrastructures en 2024. Parmi les 29 événements analysés, on retrouve des vagues de chaleur, des tempêtes, des inondations et des sécheresses, qui ont été non seulement plus fréquents mais aussi plus intenses à cause du réchauffement de la planète. En particulier, les vagues de chaleur ont eu des conséquences dramatiques, avec une augmentation de 41 jours supplémentaires de chaleur dangereuse par rapport aux années précédentes.

Ces journées de chaleur extrême ont affecté des millions de personnes à travers le monde, notamment dans des régions déjà vulnérables. Des températures dépassant les 50°C ont été enregistrées dans plusieurs pays, entraînant des risques accrus pour la santé, en particulier parmi les populations âgées et les jeunes enfants.

Des catastrophes naturelles coûteuses : plus de 200 milliards de dollars de pertes

Le rapport de Christian Aid, publié le 30 décembre 2024, a révélé que les dix catastrophes climatiques les plus destructrices de 2024 ont entraîné des pertes économiques totales supérieures à 200 milliards de dollars. Ces coûts comprennent les dommages matériels, les pertes agricoles, ainsi que les coûts de reconstruction après des événements tels que des inondations dévastatrices, des cyclones tropicaux et des incendies de forêt. Les impacts économiques sont particulièrement lourds dans les régions où les infrastructures sont peu préparées à affronter de tels événements.

Parmi les événements les plus coûteux, on retrouve des catastrophes telles que les inondations massives en Asie du Sud-Est, les incendies de forêt en Australie, ainsi que des tempêtes tropicales particulièrement violentes, notamment dans l’Atlantique et l’océan Indien. Les pertes agricoles liées à des sécheresses prolongées ont également contribué à alourdir ce bilan, affectant les moyens de subsistance de millions de personnes dans des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.

Un cercle vicieux : changement climatique et inégalités économiques

Le rapport met en évidence un cercle vicieux où les catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique touchent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. En raison de l’augmentation des températures mondiales, les événements climatiques extrêmes sont désormais plus fréquents et plus violents, ce qui aggrave les inégalités économiques. Les pays et les communautés les plus pauvres, qui ont généralement une capacité de résilience plus faible, sont souvent les plus durement touchés par ces catastrophes, ce qui entraîne des cycles de pauvreté encore plus profonds.

De plus, la montée des températures et l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes forcent de nombreuses populations à migrer, souvent dans des conditions précaires, vers des zones moins affectées par ces catastrophes, générant ainsi des tensions sociales et politiques dans de nombreuses régions du monde.

Un avenir incertain : l’urgence d’agir

Les scientifiques et les organisations internationales appellent à une action immédiate pour limiter l’ampleur des futurs événements climatiques extrêmes. Les efforts doivent se concentrer sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation des infrastructures face aux nouvelles réalités climatiques. Le rapport de la WWA et de Climate central souligne également l’importance de renforcer les systèmes d’alerte précoce et les stratégies de prévention pour éviter des pertes humaines et économiques supplémentaires à l’avenir.

Les politiques climatiques doivent aussi se focaliser sur le soutien aux pays et communautés les plus vulnérables, en particulier les pays en développement, afin de les aider à faire face à l’impact du changement climatique. Les gouvernements du monde entier doivent renforcer leur engagement à tenir leurs promesses en matière de financement climatique, comme le stipule l’Accord de Paris, pour soutenir les nations les plus exposées aux risques climatiques.

Un appel à l’action pour préserver l’avenir

Le rapport de 2024 met en lumière l’urgence d’un changement de cap immédiat. Si les tendances actuelles persistent, le monde pourrait continuer à subir des vagues de chaleur de plus en plus longues et intenses, accompagnées de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et coûteuses. Il est désormais crucial d’intensifier les efforts de réduction des émissions, de renforcer les mécanismes de résilience face aux catastrophes et d’assurer un avenir plus durable pour les générations futures.

Moctar FICOU / VivAfrik

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.