La Plateforme nationale des acteurs pour la justice climatique (PNAJC) a organisé, samedi 28 et dimanche 29 décembre 2024 un forum crucial ce week-end à Thiès, axé sur les effets du changement climatique dans les régions de Thiès, Fatick et Dakar. Ce rassemblement a permis aux participants de discuter des conséquences graves de ce phénomène environnemental et d’explorer des solutions pour renforcer la résilience des communautés locales.
Mansour Ka, le point focal régional de la PNAJC, a souligné que « le changement climatique affecte la région de Thiès, tout comme il touche toutes les régions du Sénégal ». Cette rencontre, intitulée « Changement climatique : entre perception et réalité, la PNAJC comme mécanisme de résilience communautaire – cas de Dakar, Thiès et Fatick », fait partie d’une série d’initiatives menées à travers le pays pour sensibiliser les populations sur la gravité de la situation climatique.
L’événement, qui a eu lieu le samedi et dimanche 2024, a réuni 40 acteurs de la plateforme, parmi lesquels 10 participants venus de Dakar, 23 de Thiès et 7 de la région de Fatick. La rencontre a mis en lumière plusieurs effets négatifs du changement climatique dans ces trois régions, notamment l’augmentation du niveau de la mer, l’érosion côtière qui touche toutes les zones littorales, et la salinisation des sols qui menace l’agriculture locale.
En particulier à Thiès, Mansour Ka a ajouté que les activités minières affectent gravement la biodiversité locale, exacerbant ainsi les effets du changement climatique. Malgré les nombreuses initiatives de sensibilisation et de reboisement menées dans ces régions, il a souligné que ces actions demeurent insuffisantes face à l’ampleur du défi.
Khady Ndour, spécialiste des questions liées au changement climatique, a quant à elle insisté sur l’importance d’une mobilisation collective. « Tous les acteurs de la société doivent conjuguer leurs efforts physiques et intellectuels, et travailler ensemble pour mieux préserver notre environnement », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que le changement climatique reste un défi majeur pour l’Afrique de l’Ouest et le Sénégal en particulier, en raison de la pression croissante sur les ressources naturelles.
Khady Ndour a également rassuré les participants en affirmant que les autorités gouvernementales sont conscientes de la situation et ont ratifié plusieurs conventions internationales pour préserver l’environnement. Elle a souligné que le gouvernement déploie des efforts pour garantir la stabilité environnementale, notamment en renforçant les moyens nécessaires à cet objectif.
La PNAJC, à travers ses actions, se positionne comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique, visant à réduire considérablement la vulnérabilité des populations face aux aléas climatiques. Au cours des dix dernières années, les trois régions de Dakar, Fatick et Thiès ont été confrontées à des défis majeurs, notamment l’érosion côtière, la salinisation des sols, la pénurie d’eau, et la fréquence accrue des phénomènes extrêmes tels que les inondations.
L’initiative de ce forum met donc en lumière la nécessité d’une action collective renforcée pour répondre à l’urgence climatique et protéger les populations vulnérables.
Moctar FICOU / VivAfrik