Gestion des ressources en eau au Sénégal : Lancement d’un réseau des maires des Niayes à Thiès pour la mise en œuvre de la GIRE

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La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est un enjeu majeur pour le développement durable, particulièrement dans les zones sensibles comme la région des Niayes. Dans ce cadre, l’ONG GRET, en partenariat avec la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE), a lancé, à Thiès, un processus visant à créer un réseau des maires des Niayes pour faciliter l’opérationnalisation de la GIRE à l’échelle locale. Ce projet stratégique, qui s’inscrit dans la volonté de renforcer la gestion de l’eau au niveau des collectivités locales, a été officiellement lancé lors d’un atelier organisé à Thiès.

Le projet et ses objectifs

Le chef de projet à l’ONG GRET, Ahmet Diallo, a souligné que cet atelier marquait une étape importante pour la mise en place du réseau des maires des Niayes. L’objectif est de renforcer la gestion intégrée des ressources en eau dans cette région en impliquant directement les acteurs locaux dans le processus décisionnel. Pour ce faire, un projet de recherche-action a été lancé, soutenu par la DGPRE, afin d’accompagner les communes dans la mise en œuvre de la politique nationale de GIRE.

Pourquoi impliquer les acteurs locaux ?

Selon Ahmet Diallo, la réussite de la politique de GIRE à l’échelle communale nécessite la pleine implication des autorités locales. La gestion des ressources en eau, en particulier dans les zones vulnérables, nécessite une approche qui englobe les spécificités locales. Ainsi, le processus inclut la mise en place de plateformes locales d’eau, des comités dédiés à la gestion de l’eau au niveau local. Ces comités permettront de discuter de toutes les questions liées à l’eau, allant de la gestion de la distribution à la protection des ressources naturelles.

Expansion et engagement des communes

Initialement, cinq communes étaient impliquées dans le processus de mise en œuvre de la GIRE : Diender Kayar, Mont-Rolland, Darou Khoudoss, et Mboro. Aujourd’hui, ce sont 19 communes, dont certaines de la région de Louga, qui participent à l’initiative. Ces communes doivent désormais se conformer aux exigences du nouveau code de l’eau, qui impose la création de comités communaux de l’eau. Ces comités serviront de levier pour garantir la bonne gestion des ressources en eau à l’échelle locale et pour aligner les actions des communes avec les directives nationales.

Le Rôle de la DGPRE

La DGPRE, en charge de la coordination de la GIRE à l’échelle nationale, soutient activement la mise en place de ces comités communaux. Bakary Faty, le responsable de la DGPRE, a précisé que son institution accompagne les collectivités locales dans la mise en place de ces outils, afin qu’elles puissent rendre opérationnelle la gestion de l’eau à l’échelle de chaque commune.

Ce projet s’inscrit dans un effort global visant à améliorer la gestion des ressources en eau au Sénégal, à travers une approche intégrée et participative qui prend en compte les besoins spécifiques des différentes zones géographiques.

Moctar FICOU / VivAfrik

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