Les besoins humanitaires sont urgents en eau et assainissement dans l’Est de la RDC, selon Médecins Sans Frontières

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Avec près de 7 millions de personnes toujours déplacées internes en raison des conflits armés, la RDC traverse une crise humanitaire sans précédent. L’Est du pays, et plus particulièrement le Nord-Kivu, est l’une des régions les plus touchées. Depuis plus de deux ans, cette zone est en proie à des violences de la part du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda. Cette situation a plongé des milliers de civils dans une situation précaire, avec des conditions de vie de plus en plus dégradées, notamment dans les camps de déplacés.

Les besoins humanitaires restent urgents, en particulier en matière d’eau et d’assainissement.

Emmanuel Lampaert, directeur pays de Médecins Sans Frontières (MSF) en RDC, vient de revenir d’une mission dans l’est du pays et dresse un bilan alarmant. Dans une interview exclusive accordée à notre correspondante Paulina Zidi, il explique que les conditions de vie dans les camps de déplacés restent extrêmement difficiles. L’eau potable et l’assainissement sont toujours des besoins prioritaires, et la situation sanitaire dans ces zones est particulièrement préoccupante.

« Les conditions sont vraiment infrahumaines dans les camps de déplacés, les besoins en eau et en assainissement sont criants. Beaucoup de personnes vivent dans des conditions insalubres, sans accès à des infrastructures sanitaires de base », déclare Emmanuel Lampaert. Selon lui, la situation pourrait rapidement dégénérer si les besoins en aide humanitaire ne sont pas satisfaits de manière urgente.

Des conditions de vie inhumaines et des défis logistiques pour les acteurs humanitaires

Les camps de déplacés dans l’est de la RDC manquent cruellement de ressources essentielles, avec des infrastructures sanitaires quasi inexistantes. L’accès à l’eau potable reste limité, et de nombreux déplacés vivent dans des conditions de surpopulation qui favorisent la propagation de maladies infectieuses, notamment les épidémies de choléra.

Les autorités et les organisations humanitaires sur le terrain rapportent que des milliers de personnes, en particulier des enfants et des personnes vulnérables, souffrent des conséquences de cette crise prolongée. La situation est d’autant plus compliquée que la violence persistante du M23 rend difficile l’accès humanitaire à certaines régions. Les organisations comme MSF doivent naviguer à travers ces défis logistiques et sécuritaires pour apporter leur aide aux populations touchées.

Appel à une action humanitaire renforcée

Face à cette situation critique, Emmanuel Lampaert appelle à une mobilisation internationale accrue pour soutenir les efforts humanitaires. « Les besoins sont énormes, et l’accès humanitaire reste limité en raison de l’insécurité. Il est essentiel que la communauté internationale continue de soutenir les efforts de secours, en particulier dans des domaines clés comme l’eau, l’assainissement, et la santé », insiste le directeur pays de MSF.

Les autorités congolaises, les organisations humanitaires et la communauté internationale sont donc confrontées à un défi de taille pour améliorer les conditions de vie des déplacés et répondre à leurs besoins fondamentaux dans l’est du pays. L’aide humanitaire et les efforts de rétablissement de la paix et de la sécurité restent les piliers essentiels pour redresser la situation.

Moctar FICOU / VivAfrik

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