L’ONG Natural Justice a lancé une initiative originale pour sensibiliser les jeunes générations aux enjeux de la transition énergétique, en projetant une série de bandes dessinées au complexe cinématographique Sembene Ousmane de Dakar. Ce projet, qui a pour objectif d’engager les enfants à travers des formats accessibles et interactifs, a été présenté comme un moyen innovant de mettre en lumière des thèmes cruciaux tels que les énergies renouvelables, le changement climatique et les politiques énergétiques du Sénégal.
Lors de la projection, Sokhna Dié Ka, directrice de l’antenne dakaroise de Natural Justice, a expliqué que ces bandes dessinées sont conçues pour instaurer un dialogue constructif avec les jeunes. « L’objectif est de préparer les enfants à s’engager activement dans ces questions d’ici à l’avenir », a-t-elle précisé. Elle a également souligné que le projet ne se limite pas à la sensibilisation, mais cherche aussi à créer un cadre d’échanges entre les enfants, leurs parents, les enseignants et les experts.
Les bandes dessinées seront projetées dans les écoles, accompagnées de discussions communautaires visant à favoriser une appropriation collective des enjeux climatiques et énergétiques. Ce format interactif permettra aux jeunes de mieux comprendre les défis de la transition énergétique et d’envisager des solutions concrètes pour l’avenir.
En plus de cette initiative de sensibilisation, Sokhna Dié Ka a salué les « avancées majeures » réalisées par le Sénégal dans le domaine du mix énergétique. Selon elle, le pays est un leader dans la transition énergétique en Afrique. « Le Sénégal a déjà atteint 30 % d’énergie renouvelable dans son mix énergétique et prévoit d’atteindre 40 % d’ici à 2035 », a-t-elle indiqué. Ces chiffres sont particulièrement significatifs, surtout lorsqu’on les compare à ceux de certains pays développés qui, malgré leurs efforts pour promouvoir la transition énergétique, n’ont pas encore atteint ces niveaux.
Natural Justice travaille en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises, notamment les ministères de l’Énergie et de l’Environnement, pour garantir que ses initiatives aient un impact réel sur le terrain. « Ce que nous faisons n’a de sens que si les autorités s’approprient nos actions et les intègrent dans leurs politiques de développement », a insisté Sokhna Dié Ka, soulignant l’importance fondamentale de la coopération entre l’État et l’ONG pour réussir la transition énergétique au Sénégal.
Ce projet ambitieux s’inscrit dans une dynamique globale visant à sensibiliser les générations futures aux enjeux environnementaux et à promouvoir un développement durable au Sénégal.
Moctar FICOU / VivAfrik