Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement, a approuvé le 18 décembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire, un don de 9,42 millions de dollars américains à Madagascar pour mettre en œuvre le Projet de résilience climatique par la préservation de la biodiversité des parcs nationaux.
Le don provient du Guichet d’action climatique, un nouveau mécanisme du Fonds créé lors du 16e cycle de reconstitution de ses ressources pour aider à combler l’important déficit de financement climatique en Afrique. Subdivisé en trois sous-fenêtres : adaptation, atténuation et assistance technique, il est destiné aux pays les moins avancés du continent.
Le projet vise à renforcer la résilience des chaînes de valeurs agricoles des systèmes de protection agricole, de conservation et d’utilisation durable du capital naturel et des écosystèmes afin d’augmenter la résilience de Madagascar face aux changements climatiques. Il prévoit le développement des capacités d’adaptation des communautés riveraines des parcs au changement climatique, l’aménagement et la réhabilitation de pistes d’accès pour assurer l’accès aux parcs en toutes saisons et les infrastructures de conservation durable, l’adduction en eau potable à travers des forages et des micros-barrages et la construction d’écoles primaires publiques ainsi que cinq centres de santé de base au profit des communautés locales.
En outre, le projet apportera un appui à la sécurisation foncière des aires protégées concernées et des retombées économiques locales à travers les activités génératrices de revenus. Les différentes actions d’appui et d’accompagnement, notamment les formations et les campagnes de sensibilisation, contribueront à responsabiliser les bénéficiaires directs dans la conduite de leurs activités de développement.
« Le projet vise un investissement direct dans l’agriculture climato-intelligente pour améliorer la production agricole, la conservation des habitats naturels et des écosystèmes, la réalisation d’infrastructures socio-économiques, la participation des populations locales créant des opportunités d’emplois pour améliorer les moyens de subsistance des populations », a déclaré Adam Amoumoun, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement à Madagascar. « Les activités de conservation et de protection des aires protégées auront un impact positif en termes de réduction des émissions de carbone dans les trois zones d’intervention et cela sera intégré dans une étude sur la mise en œuvre de mécanismes contractuels de paiement des services écosystémiques et le développement d’un marché carbone », a-t-il ajouté.
La zone d’intervention directe du projet couvre les trois parcs nationaux à savoir Lokobe, Nosy Hara et Andringitra et ses périphéries. Trois autres parcs nationaux, en l’occurrence, Montagne d’Ambre, Ankarafantsika et Analamazaotra Mantadia, bénéficieront uniquement du volet formation et renforcement de capacités des jeunes et des femmes.