Le projet Femmes et agriculture résiliente (FAR) a annoncé avoir apporté son soutien à plus de 1 200 producteurs agricoles dans la région de Tambacounda, avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes. Ce projet, qui se concentre sur l’amélioration de la résilience des ménages agricoles face aux changements climatiques, a accompagné 740 producteurs de bananes et plus de 500 maraîchères dans l’arrondissement de Missirah, en matière de sécurisation des périmètres agricoles, d’irrigation et de conservation des produits.
Selon Abdoulaye Diop, ingénieur agronome et responsable technique du projet FAR, « au niveau de la coopérative COPROVAG, 740 producteurs ont été formés et soutenus, tandis que plus de 500 femmes productrices ont également bénéficié de l’accompagnement du projet dans leurs activités maraîchères ». Cette annonce a été faite lors de la cérémonie de clôture du projet, qui s’est tenue à Diopcounda, un village de l’arrondissement de Missirah, en présence des autorités administratives de la région de Tambacounda ainsi que des partenaires financiers.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet FAR dans le département de Tambacounda, la COPROVAG — une coopérative active dans la culture de la banane — a bénéficié d’un soutien logistique considérable. Ce soutien a permis de sécuriser les périmètres agricoles, une problématique importante dans cette zone où la divagation des animaux représente une menace pour les cultures. Le projet a ainsi contribué à la clôture de cinq périmètres de bananeraies et à la mise en place de systèmes d’irrigation performants. « Grâce au projet FAR, nous avons reçu deux groupes motopompes, capables de fournir des débits d’eau de 214 à 380 m3 pour irriguer nos bananeraies », a précisé Abdoulaye Diop.
Le projet a également fourni deux camions frigorifiques d’une capacité de 20 et 27 tonnes pour faciliter la conservation et le transport des produits agricoles. Par ailleurs, des formations sur des thématiques essentielles comme le leadership féminin, l’agriculture intelligente face aux changements climatiques et l’entrepreneuriat agricole ont été dispensées aux producteurs et productrices. Ces sessions, organisées sous forme de champ-écoles, ont permis aux participantes d’acquérir des compétences en gestion financière et économique de leurs activités.
« Toutes les femmes engagées dans le maraîchage ont été formées dans ces domaines, ce qui leur permet désormais de mieux gérer leurs activités sur le plan économique », a souligné l’ingénieur agronome. De plus, le projet FAR a aménagé cinq périmètres maraîchers d’une superficie de 25 hectares, avec des forages d’eau et des châteaux d’eau permettant une irrigation efficace. Chaque périmètre emploie entre 30 et 96 femmes, contribuant ainsi à l’autonomisation des femmes dans la région.
Le projet FAR vise à améliorer le bien-être socio-économique des populations agricoles des régions de Kolda, Sédhiou et Tambacounda, en ciblant spécifiquement les femmes et les jeunes. Ce projet est mis en œuvre par un consortium de deux organisations : CECI et SOCODEVI, et est financé par le gouvernement du Canada à travers Affaires mondiales Canada.
Moctar FICOU / VivAfrik
