Les agences humanitaires des Nations Unies sont profondément préoccupées par l’impact dévastateur du cyclone Chido, qui a frappé Mayotte et le nord du Mozambique le week-end du samedi 14 au dimanche 15 décembre 2024, accompagné de violentes pluies et de vents destructeurs. Le porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a exprimé ces inquiétudes lors d’une conférence de presse organisée lundi 16 décembre 2024.
Mayotte : le pire cyclone en un siècle
Le département français de Mayotte a enregistré, samedi 14 décembre 2024, le plus fort cyclone qu’il ait connu en un siècle. L’archipel, situé dans l’océan Indien, a subi d’importants dégâts matériels et une perte humaine tragique. Le bilan, en constante évolution, s’alourdit chaque jour. Le cyclone a été particulièrement dévastateur, avec des vents pouvant dépasser les 220 km/h, réduisant une grande partie des infrastructures locales en ruines.
Le passage du cyclone Chido au Mozambique
Le cyclone Chido a poursuivi sa trajectoire vers le nord du Mozambique, frappant la région de Pemba, où des vents violents et des pluies torrentielles ont provoqué de nombreuses destructions. Au moins trois personnes ont perdu la vie au Mozambique, et les dégâts matériels restent considérables.
La réponse humanitaire au Mozambique
Les agences humanitaires travaillent activement pour évaluer l’ampleur des destructions et l’impact humanitaire de la catastrophe. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré lors d’un point de presse à New York que les partenaires humanitaires au Mozambique avaient commencé à aider les populations de la ville de Pemba quelques heures après le passage du cyclone, le dimanche 15 décembre. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni une aide d’urgence à environ 500 familles dans des centres d’hébergement temporaire à Pemba. Des distributions alimentaires similaires sont également en cours dans le district de Mogincual, dans la province de Nampula, en lien avec le Plan d’action anticipé.
Le rôle de l’UNICEF et de ses partenaires
L’UNICEF et ses partenaires se sont également mobilisés pour fournir de l’eau potable et des équipements d’assainissement afin de prévenir les risques de maladies, notamment dans un contexte où la région est déjà en proie à une épidémie de choléra. La situation sanitaire est particulièrement préoccupante, et les autorités sanitaires locales craignent une propagation accrue de maladies hydriques en raison des conditions de vie précaires des sinistrés.
Nombre de personnes touchées et besoins urgents
Les premiers chiffres font état de 140 000 personnes affectées dans la province de Cabo Delgado, où plus d’un million de personnes étaient déjà en situation de vulnérabilité en raison du conflit armé en cours. Les districts les plus touchés, comme Mecufi et Metuge, font face à des besoins urgents en termes d’abris, de santé, d’eau, d’assainissement, d’hygiène et de protection.
Une aide internationale et des financements urgents
En réponse à l’ampleur de la crise, le Coordinateur des secours d’urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, a alloué 4 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence (CERF) pour soutenir les efforts de réponse rapide. Toutefois, il est clairement indiqué que des financements supplémentaires sont nécessaires pour répondre efficacement aux besoins croissants des populations touchées. La communauté internationale est appelée à se mobiliser pour apporter un soutien durable et efficace aux victimes du cyclone.
Moctar FICOU / VivAfrik