Projets pétroliers de TotalÉnergies en Ouganda : Des ONG dénoncent de graves violations des droits humains et des impacts environnementaux

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Plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé, jeudi 12 décembre 2024, un mégaprojet pétrolier en Ouganda et en Tanzanie, soulignant des « violations massives des droits humains » liées à l’exploitation pétrolière menée par les entreprises française TotalÉnergies et Chinoise CNOOC. Ce projet, en particulier, a entraîné des expulsions massives de populations, des violences sexuelles et une détérioration environnementale sévère, provoquant l’indignation des défenseurs des droits humains.

Des accusations graves à l’encontre de TotalÉnergies et CNOOC

Le projet, qui inclut notamment l’exploitation du champ pétrolier de Tilenga en Ouganda, fait l’objet de vives critiques. Un rapport, publié par des ONG telles que la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), soutenu par Oxfam, a révélé que ces projets ont causé de graves violations des droits humains. Les accusations incluent des expulsions forcées de milliers de personnes, des violences sexuelles, ainsi qu’une dégradation environnementale sans précédent. Les activistes dénoncent également des atteintes aux droits des travailleurs sur les sites de construction.

Les conséquences sociales et environnementales des projets pétroliers

Dans le rapport publié le 12 décembre 2024, les ONG soulignent l’accélération des travaux de construction sur les sites pétroliers, entraînant des conséquences dramatiques. Sacha Feierabend, chercheur sénior à la FIDH, a expliqué que cette « accélération des transformations » a conduit à une nouvelle vague d’atteintes aux droits humains. Parmi les problèmes soulevés figurent des violences sexuelles spécifiques aux femmes, des violations des droits fonciers, ainsi que des impacts environnementaux dévastateurs, incluant la pollution de l’air, de l’eau et des sols.

Répression des défenseurs des droits humains et espace civique en rétrécissement

Les ONG pointent également l’intensification de la répression à l’encontre des défenseurs des droits humains, des militants écologistes et des opposants à ces projets. Les voix critiques qui se lèvent contre les effets de ces projets sur les communautés locales et l’environnement sont de plus en plus réduites au silence, dans un contexte de rétrécissement de l’espace civique en Ouganda. Les répressions, les intimidations et la fermeture de l’espace politique sont devenues des réponses systématiques face aux protestations populaires.

La réponse de TotalÉnergies : une défense de ses pratiques

Face aux accusations, TotalÉnergies a réagi en exprimant « son plus ferme désaccord » avec les allégations contenues dans le rapport des ONG. Dans une déclaration envoyée à l’AFP, la société pétrolière a insisté sur son engagement envers le respect des droits humains dans ses opérations, tant en Ouganda qu’ailleurs. TotalÉnergies a également rappelé sa transparence sur les engagements pris et leur mise en œuvre, soulignant que ces informations ont été régulièrement partagées au public.

Un projet sous haute surveillance

Les critiques sur les projets pétroliers de Total en Ouganda soulignent une tension croissante entre les impératifs économiques et le respect des droits humains et de l’environnement. La situation suscite des interrogations sur la manière dont les grandes entreprises gèrent les impacts sociaux et environnementaux de leurs activités dans des régions sensibles. Les ONG, pour leur part, continuent de mettre en lumière les abus et demandent une révision immédiate des pratiques des entreprises impliquées dans ces projets.

Moctar FICOU / VivAfrik

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