António Guterres : « un échec à la COP 29 n’est pas une option »
Alors que la COP 29 est sur sa dernière ligne droite à Bakou en Azerbaïdjan, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé un appel pressant aux délégations présentes. Lors d’un point de presse animé jeudi 21 novembre 2024, il a exhorté les participants à parvenir à un accord ambitieux et équilibré, avec en son cœur un nouvel objectif financier destiné à intensifier l’action climatique mondiale.
« L’échec n’est pas une option », a déclaré M. Guterres, insistant sur la nécessité d’un consensus pour éviter des conséquences catastrophiques liées au changement climatique.
Les priorités de l’accord
Le secrétaire général a souligné que l’accord devrait répondre aux besoins urgents des pays en développement en matière de financement climatique, tout en renforçant la confiance entre les nations. Selon lui, cet objectif financier doit permettre de mobiliser les fonds nécessaires pour l’atténuation, l’adaptation et la gestion des pertes et dommages.
« Ce n’est pas un cadeau, mais un investissement essentiel pour un avenir sûr et prospère pour toutes les nations », a affirmé M. Guterres.
Il a ajouté que la coopération internationale, guidée par l’Accord de Paris, reste au cœur de la lutte contre le changement climatique.
Des signaux encourageants malgré des enjeux critiques
Bien que les discussions aient été marquées par des désaccords, António Guterres a exprimé un certain optimisme. « Les points de bascule se rapprochent, mais je sens un appétit des parties pour un accord. Des domaines de convergence commencent à émerger », a-t-il noté.
Le sommet a principalement porté sur un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), un mécanisme visant à rendre le financement climatique plus ambitieux, prévisible et transparent. Celui-ci devrait permettre aux pays en développement de mieux faire face aux défis climatiques.
Une mobilisation essentielle pour un avenir durable
M. Guterres a insisté sur l’importance d’une transition énergétique mondiale accélérée et d’une réduction des émissions, tout en protégeant les populations des catastrophes climatiques. « Chaque gouvernement doit tirer parti des énergies propres et avancer vers une économie durable. C’est une responsabilité collective qui concerne chaque habitant de cette planète ».
Alors que les négociations entrent dans leur phase finale, António Guterres a exhorté les parties à surmonter leurs différends et à maintenir leur concentration sur les objectifs cruciaux. « Le monde a besoin que vous réussissiez. Ce sommet est une opportunité unique de renforcer la confiance et d’agir ensemble pour un avenir meilleur ».
Moctar FICOU / VivAfrik