Le président de la République du Sénégal a lancé un appel important lors du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024, demandant au gouvernement de s’assurer que les agriculteurs reçoivent une rémunération équitable pour leurs produits lors de la campagne de commercialisation agricole de cette année. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de préserver les intérêts des producteurs locaux, en particulier dans le cadre de la commercialisation des récoltes agricoles.
Dans une déclaration officielle, Amadou Moustapha Njekk Sarré, ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, a précisé que le président de la République avait souligné l’importance d’une juste rémunération pour les agriculteurs, tout en mettant l’accent sur la préservation de leurs intérêts économiques. Cette mesure vise à garantir un soutien adéquat à ceux qui travaillent sans relâche pour produire les denrées alimentaires essentielles du pays.
En parallèle, Bassirou Diomaye Faye, également membre du gouvernement, a exhorté les ministères concernés à accélérer le développement de l’industrie nationale. Selon lui, il est crucial d’intégrer cette démarche dans une perspective de renforcement de la souveraineté économique du pays. L’objectif est de transformer localement la production agricole et de favoriser la création de valeur ajoutée, notamment par la modernisation des structures industrielles.
Le gouvernement doit également s’atteler à définir un prix juste et équilibré pour l’arachide, un produit phare dans la production agricole sénégalaise. Le président a demandé à ce que des mesures adéquates soient prises pour fixer un prix du kilogramme d’arachide qui soit équitable pour les producteurs locaux.
Le communiqué du Conseil des ministres indique que le chef de l’État a également invité le Premier ministre ainsi que les ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir une « méthode d’intervention » sur le marché de l’arachide. Cette méthode doit garantir la sécurisation des revenus des producteurs tout en soutenant la modernisation de l’outil de transformation industrielle local.
Le président Faye a insisté sur l’importance d’obtenir un « consensus » entre les autorités publiques, les opérateurs du secteur et les industriels afin que la méthode d’intervention adoptée soit efficace et bénéfique pour toutes les parties prenantes.
Enfin, pour assurer une coordination optimale, le président a demandé au Premier ministre de convoquer, dans les plus brefs délais, un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation agricole. Ce conseil devrait permettre d’établir des stratégies et des actions concrètes pour la réussite de cette campagne cruciale pour l’économie du pays.
Moctar FICOU / VivAfrik