COP29 : La déclaration finale du G20 déçoit les délégués et ONG sur la finance climatique et l’abandon des énergies fossiles

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À l’occasion de la COP29, les délégués et Organisations non gouvernementales (ONG) présents à la conférence sur le climat de l’ONU ont exprimé une grande déception face à la déclaration finale des dirigeants du G20, adoptée à Rio dans la nuit de lundi à mardi. Bien qu’ils aient noté des avancées en matière de finance climatique, notamment sur l’augmentation des financements pour les pays en développement, ces engagements sont jugés insuffisants pour impulser une transition réelle vers l’abandon des énergies fossiles.

La déception sur l’absence d’engagement pour l’abandon des énergies fossiles

L’une des principales attentes des délégués et des ONG était une position ferme du G20 en faveur d’une accélération de la transition énergétique mondiale, y compris l’abandon progressif des énergies fossiles. Cependant, à la surprise de beaucoup, cette question clé, qui avait été un acquis majeur lors de la COP28 de Dubaï l’année précédente, n’a pas été reprise dans la déclaration de Rio. Les représentants des pays en développement et les groupes écologiques déplorent ce manque de leadership.

La déclaration finale du G20 évoque néanmoins des engagements sur la finance climatique, comme l’appel à augmenter les financements et les investissements publics et privés pour soutenir les initiatives climatiques dans les pays en développement. Elle esquisse aussi des pistes pour une coopération internationale visant à taxer les ultra-riches, mais ces mesures demeurent encore floues et manquent de détails concrets.

Des réactions contrastées parmi les délégués et les ONG

Adonia Ayebare, président du groupe de négociations représentant les pays en développement (G77+Chine), a salué l’appel à une augmentation de la finance climatique provenant de diverses sources, mais il a exprimé son regret que la déclaration ne précise pas davantage l’importance du financement public. « Nous avons demandé clairement que ces financements proviennent de sources publiques, sous forme de prêts à taux préférentiels ou de subventions », a-t-il précisé. Selon lui, bien que le communiqué représente « une bonne base » pour les discussions en cours à Bakou, il manque de détails cruciaux.

Du côté des ONG, la réaction a été plus mitigée. Mohamed Adow, analyste à Powershift Africa, a reconnu que le communiqué du G20 constitue un premier pas positif en matière de financement public, mais il a souligné qu’il manquait un signal politique fort pour accélérer l’action climatique. « Nous avions besoin d’un signal fort de la part du G20, et bien qu’il y ait eu des avancées sur la finance, les dirigeants n’ont pas envoyé les signaux politiques nécessaires », a-t-il expliqué.

L’absence d’objectifs concrets pour la COP29

Le manque d’engagement clair en faveur de l’abandon des énergies fossiles et l’absence de mesures concrètes dans la déclaration finale ont également déçu les acteurs de la société civile. Rebecca Thissen, porte-parole du Climate Action Network, a fait part de son mécontentement en soulignant que la déclaration se contente de mentionner que le G20 « attend un succès pour le nouvel objectif quantifié collectif à Bakou » sans fournir de chiffres précis ou d’engagements fermes.

Avec la COP29 qui se poursuit, les acteurs du climat espèrent que des discussions plus concrètes et des engagements politiques plus forts émergeront dans les derniers jours de la conférence.

Moctar FICOU / VivAfrik

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