Le mardi 19 novembre 2024, à l’occasion de la 29e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, et son homologue émirati, Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Énergie et du Développement durable, ont co-présidé une cérémonie en vue de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026. Cette conférence, un événement crucial dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) 6, a pour ambition d’accélérer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici à 2030, en particulier pour les populations vulnérables.
Une alliance stratégique pour l’eau et l’assainissement
L’événement, organisé au pavillon des Émirats arabes unis, a permis aux deux pays co-organisateurs de la Conférence de faire le point sur les réponses aux défis croissants liés à l’eau et au climat. Selon Daouda Ngom, « la Conférence des Nations unies sur l’eau en 2026, que le Sénégal co-organise avec les Émirats arabes unis, vise à renforcer l’ambition et l’engagement de la communauté internationale pour créer des alliances, générer des solutions adaptées et mettre en œuvre des actions concrètes pour accélérer les progrès vers la réalisation de l’ODD 6 ».
Le ministre sénégalais a ajouté que l’une des priorités de cette conférence sera d’engager un dialogue intergouvernemental régulier et systématique sur les questions liées à l’eau, en veillant à ce que l’eau reste une priorité permanente sur l’agenda politique mondial, au-delà des objectifs à court terme de l’Agenda 2030.
Une vision partagée pour la sécurité hydrique
Le Sénégal et les Émirats arabes unis partagent une vision commune sur l’importance de la gestion durable de l’eau, un enjeu majeur face aux défis du changement climatique, de la croissance démographique et de la pression croissante sur les ressources en eau. « Nous comprenons tous les deux les défis pressants auxquels nos populations sont confrontées en matière de sécurité hydrique », a souligné M. Ngom, insistant sur l’urgence d’une réponse coordonnée et solidaire.
Pour le ministre sénégalais, cette conférence est une occasion unique de catalyser des actions concrètes et d’encourager des engagements politiques pour l’accès à l’eau et à l’assainissement. Il a également plaidé pour que cette initiative soit utilisée pour « placer l’eau au cœur de l’agenda mondial » et pour mobiliser les ressources nécessaires afin de renforcer la résilience des communautés face aux défis liés à l’eau.
Accélérer la mise en œuvre de l’ODD 6 et l’agenda mondial de l’eau
Daouda Ngom a exprimé son espoir que cette initiative accélère la mise en œuvre de l’ODD 6 et soutienne l’agenda mondial de l’eau, notamment en utilisant le potentiel de synergies offertes par des initiatives telles que l’Agenda d’Action pour l’Eau des Nations unies et d’autres initiatives locales et étatiques pertinentes.
Pour le ministre, la Conférence de 2026 devra produire des résultats concrets, en particulier une feuille de route solide et un document de vision qui servira de référence pour les années à venir. Un des moments clés sera la réunion préparatoire de haut niveau prévue fin 2025 à Dakar.
Un appel à l’action internationale
Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, a exprimé l’enthousiasme de son pays à co-organiser cet événement de grande envergure. « Nous allons nous concentrer sur l’accélération de la mise en œuvre de l’ODD 6 pour garantir la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous », a-t-il assuré.
Il a souligné l’urgence de la crise de l’eau, en précisant que « 50 % de la population mondiale, soit environ 4 milliards de personnes, vivent dans des conditions de stress hydrique élevé pendant au moins un mois chaque année ». Ce constat alarmant, selon lui, nécessite une action coordonnée et décisive de la communauté internationale. Heureusement, a-t-il ajouté, « nous connaissons l’ampleur du problème et nous avons les outils pour y remédier ».
Vers une gestion durable de l’eau pour tous
L’initiative lancée par le Sénégal et les Émirats arabes unis s’inscrit dans un contexte mondial où la gestion durable de l’eau est devenue un impératif pour l’avenir des populations et des écosystèmes. La conférence de 2026, avec ses objectifs ambitieux, sera un catalyseur pour les actions nécessaires à la réalisation de l’ODD 6 et à la promotion d’un futur où l’accès à l’eau sera garanti pour tous, partout dans le monde.
Moctar FICOU / VivAfrik