L’Azerbaïdjan, en particulier sa capitale Bakou, est actuellement le centre des discussions cruciales pour le climat, alors que les ministres du Climat et de l’Environnement se sont réunis lundi 11 novembre 2024 pour relancer les négociations de la COP29. Après une première semaine marquée par des tensions et des blocages, ces ministres ont pour mission de débloquer des discussions essentielles sur des sujets clefs, notamment le financement climatique, le soutien aux pays en développement et la mise en place d’un mécanisme pour répondre aux pertes et dommages liées aux impacts climatiques.
Financement climatique : un défi majeur pour les pays en développement
L’un des principaux enjeux qui divise actuellement les participants concerne le financement climatique, une question essentielle pour soutenir les pays en développement dans leurs efforts pour lutter contre le changement climatique. Les nations les plus vulnérables face aux effets du réchauffement planétaire, telles que celles d’Afrique, d’Asie ou des petites îles du Pacifique, sont confrontées à des défis gigantesques. Ces pays ont besoin de financements pour réduire leur dépendance aux énergies fossiles, s’adapter aux effets du changement climatique, et gérer les catastrophes naturelles croissantes comme les inondations, sécheresses, et cyclones.
Des experts climatiques estiment qu’un montant d’environ 1 000 milliards de dollars est nécessaire pour soutenir ces efforts au cours des prochaines décennies. Cependant, la répartition de cette somme reste un point de friction majeur entre les pays du Nord, historiquement responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre, et les pays du Sud, qui subissent les conséquences les plus graves du changement climatique. Les discussions actuelles tentent de trouver un terrain d’entente sur les contributions financières des pays les plus riches, qui sont appelés à financer les actions climatiques des nations en développement.
Le fonds pour les pertes et dommages : une réponse aux impacts climatiques
Un autre point essentiel de ces négociations est la création d’un fonds pour indemniser les pertes et dommages causés par les impacts climatiques. Les pays en développement, en particulier ceux qui sont souvent les plus vulnérables, ont exprimé des attentes fortes concernant ce mécanisme. Ces pays sont fréquemment confrontés à des catastrophes naturelles dévastatrices comme les inondations, cyclones, incendies de forêt et autres phénomènes climatiques extrêmes.
Le fonds pour les pertes et dommages doit permettre de soutenir les pays les plus touchés, qui sont parfois démunis face à ces crises climatiques, en leur offrant un mécanisme de compensation et de soutien financier. Si ces négociations se concrétisent, elles marqueraient une avancée significative dans la prise en charge des impacts climatiques sur les pays les plus vulnérables, permettant une réponse plus équitable aux conséquences du réchauffement de la planète.
Des divergences persistantes et les obstacles à surmonter
Malgré ces progrès attendus, le chemin reste semé d’embûches. Les divergences géopolitiques, les intérêts économiques contradictoires et les pressions nationales rendent les discussions particulièrement complexes. Les ministres réunis à Bakou doivent travailler sans relâche pour surmonter ces obstacles et parvenir à des accords concrets et durables qui permettront de lutter efficacement contre le changement climatique et de soutenir les pays les plus vulnérables face à cette crise mondiale.
Les prochaines étapes des négociations de la COP29 sont cruciales pour l’avenir du climat mondial, et les regards sont tournés vers Bakou pour voir si les dirigeants mondiaux parviendront à débloquer les discussions et à prendre des engagements financiers ambitieux qui répondent aux besoins des pays en développement.
Moctar FICOU / VivAfrik
