El Hadj Diop, point focal développement et transfert de technologie du Sénégal auprès du mécanisme technologique de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a exhorté les pays africains à miser sur les innovations et technologies vertes. Lors de la COP29, qui se tient actuellement à Bakou, il a souligné l’importance de ces technologies pour atténuer et s’adapter aux effets du changement climatique.
M. Diop a rappelé que, bien que les pays en développement participent à cette conférence dans l’espoir d’obtenir des financements climatiques, la crise économique dans les pays donateurs risque de limiter les fonds disponibles. « Les grandes économies qui devraient soutenir les pays en développement traversent des crises internes, et certains engagements financiers risquent de ne pas être tenus », a-t-il déclaré dans un entretien avec la presse.
L’un des exemples mentionnés par Diop est la récente élection de Donald Trump aux États-Unis, qui pourrait remettre en question l’engagement du pays dans le financement climatique. Face à cette incertitude, Diop invite les nations africaines, comme le Sénégal, à intensifier leurs efforts en matière de transfert de technologie verte et à tirer parti des crédits carbone, plutôt que de se reposer uniquement sur les promesses de financement des grandes puissances.
Il a également souligné que, bien qu’il soit idéal de mobiliser des fonds auprès des pays développés, il n’existe actuellement aucun moyen de les contraindre à honorer leurs engagements. « Nos pays doivent donc se concentrer sur le déploiement de technologies efficaces comme les véhicules électriques, l’énergie solaire et les éoliennes. Ces solutions non seulement réduisent les émissions de gaz à effet de serre, mais elles permettent aussi de mieux faire face aux impacts du changement climatique », a-t-il ajouté.
Bien que des progrès aient été réalisés au Sénégal en matière de technologie verte, Diop regrette que ces avancées ne soient pas suffisamment valorisées. Il appelle à une réflexion sur la manière de mieux exploiter ces atouts pour en faire un moteur de développement.
Créé en 2010, le mécanisme technologique de la CCNUCC a pour mission de fournir aux pays en développement des conseils stratégiques pour adopter des technologies respectueuses du climat. La COP29, qui se tient à Bakou jusqu’au 22 novembre 2024, a pour objectif de parvenir à un nouvel accord sur le financement climatique, afin de soutenir les efforts mondiaux pour contrer les effets du changement climatique.
Moctar FICOU / VivAfrik