Lors de la 29ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, plusieurs chefs d’États africains ont appelé, mercredi 13 novembre 2024, les pays développés à honorer leurs engagements financiers pour soutenir les initiatives de développement durable en Afrique et dans les pays les moins avancés.
Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a déclaré à cette occasion que « nous demandons à nos partenaires internationaux de tenir leurs promesses pour garantir un financement du développement durable en Afrique, sans accroître la dette ». Ses propos ont marqué l’ouverture du Sommet sur l’action climatique des chefs d’États et représentants de gouvernements, présidé par Mukhtar Babayev, nouveau président élu de la COP29, en présence de Simon Stiell, directeur exécutif de la CCNUCC.
Akufo-Addo a souligné que cette COP29 devait marquer un tournant en passant du dialogue à l’action concrète pour le climat. Dans le même esprit, le président éthiopien, Taye Aseke Selassié Amde, a plaidé pour que les pays développés simplifient le processus d’accès aux financements climatiques. « Il faut rendre ce processus plus simple, se concentrer sur des solutions pratiques et finaliser un nouvel objectif chiffré pour financer l’action climatique, afin qu’il devienne opérationnel rapidement », a-t-il affirmé.
Amde a souligné la lenteur et la complexité excessive des discussions sur le financement de l’action climatique, un obstacle majeur pour les pays en développement. De son côté, le vice-président de la Côte d’Ivoire, Tieymoko Meyliet Koné, a rappelé l’importance du respect des engagements pris lors de la COP28 concernant les fonds pour pertes et dommages, en insistant sur la nécessité de mobiliser les ressources attendues par l’Afrique pour mieux s’adapter au changement climatique.
« Les grandes économies doivent aller au-delà des financements et réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, faciliter l’accès aux technologies vertes et accélérer la transition énergétique des pays en développement », a-t-il ajouté. Koné a exprimé l’espoir que cette COP29 réponde aux attentes des populations, en poussant les pays développés à relever leurs ambitions et à s’engager sur un objectif de financement climatique plus élevé, adapté aux besoins spécifiques des pays les plus vulnérables.
Il a également appelé les États membres de la CCNUCC à surmonter leurs divergences et à travailler ensemble pour des financements qui mènent à des solutions pérennes et durables. « Faisons de cette COP un tournant décisif en forgeant un consensus fort pour protéger notre planète et garantir un avenir durable pour les générations futures », a-t-il conclu.
La 29e Conférence des Parties, qui a débuté lundi 11 novembre 2024 à Bakou, se poursuivra jusqu’au 22 novembre 2024. Chaque année, ces conférences, accueillies par l’un des 198 États membres, servent de plateforme pour les négociations climatiques, les débats, et les échanges entre gouvernements, ONG, entreprises et citoyens, mobilisés dans la lutte contre le changement climatique.
Moctar FICOU / VivAfrik