La 29ème Conférence des Nations Unies sur le climat (COP29), s’est ouverte lundi 11 novembre 2024 en Azerbaïdjan avec des défis de taille pour 75 dirigeants, majoritairement issus de pays en développement, face à un possible retrait des États-Unis sous la future présidence de Donald Trump. Ce retour au pouvoir, marquant pour le mouvement climatique, pourrait faire des États-Unis le seul pays à se retirer deux fois de l’Accord de Paris.
Un départ sous l’ombre américaine et un soutien européen discret
Lors de l’ouverture lundi, John Podesta, envoyé spécial du président démocrate Joe Biden, a cherché à rassurer en déclarant que malgré un possible recul fédéral, des États et entreprises américaines continueront leurs efforts pour compenser. Cependant, l’éventualité du retrait du deuxième plus grand pollueur mondial pose un défi majeur à la cohésion des pays développés, censés augmenter leur soutien aux nations vulnérables. Côté européen, la participation reste timide : ni Emmanuel Macron, ni Olaf Scholz, ni Ursula von der Leyen ne seront présents. En leur absence, des figures comme Viktor Orban, Pedro Sanchez et Giorgia Meloni mèneront la délégation européenne.
Des négociations cruciales et tendues pour le financement climatique
Les discussions sont déjà marquées par des tensions. lundi soir, les pays réunis ont adopté des règles pour établir un marché des crédits carbone, une percée pour certains mais critiquée par les ONG pour manque de transparence. Les tensions Nord-Sud dominent l’agenda, avec l’argent au centre des négociations. Les pays en développement, touchés de plein fouet par des catastrophes climatiques, demandent des financements climatiques décuplés, au-delà des 116 milliards de dollars annuels actuels, pour soutenir des projets comme les centrales solaires et la gestion de l’eau.
Les délégations de pays vulnérables, incluant des représentants de l’Afrique et de l’Asie-Pacifique, insisteront pour obtenir des engagements fermes en matière de financement. La COP29 représente un enjeu historique pour rééquilibrer les soutiens financiers et renforcer l’engagement mondial face aux défis climatiques.
Moctar FICOU / VivAfrik
