Les partenaires de la BAD capacités sur les sauvegardes sociales et environnementales au Burundi

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Du 30 septembre au 3 octobre 2024, la Banque africaine de développement (BAD) a organisé à Bujumbura au Burundi, un atelier pour renforcer les capacités de parties prenantes Burundais sur les exigences des sauvegardes environnementales et sociales des projets financés par l’institution.

Après l’annonce récente de l’effectivité du Système de sauvegarde intégré (SSI), et sa mise à jour en mai 2024, la Banque s’est engagée dans une démarche de renforcement des capacités. Ce qui permettra d’améliorer la compréhension des exigences et des dispositions dudit système auprès du personnel et des parties prenantes directement impliqués dans la préparation et la mise en œuvre des opérations et programmes qu’elle finance.

Si l’on se fie à la BAD, l’atelier visait également à doter les participants des connaissances nécessaires à la préparation des instruments de sauvegarde environnementale et sociale et à la mise en œuvre efficiente des mesures de prévention, d’atténuation et de compensation.

Près de 80 personnes des cellules d’exécution des projets financés par la Banque, des personnels impliqués dans les missions de contrôle des projets, les agents des ministères en charge de l’Environnement, des Finances, et des ministères sectoriels, de la FAO et des consultants au Burundi, ont pris part à l’atelier.

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le représentant pays du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Burundi, Pascal Yembiline, a exhorté les participants à tirer le meilleur profit des échanges pour une exécution plus efficace des projets. Il a réaffirmé l’engagement de l’institution à soutenir le Burundi dans ses efforts pour le respect des exigences de conformité environnementale et sociale dans les projets.

Pour sa part, Isidora Ntakiyiruta, représentante du ministre des Finances, a remercié les participants pour leur assiduité et a exhorté la Banque « à poursuivre les formations du genre pour l’amélioration de la préparation et la mise en œuvre des projets ».

Rappelons que l’atelier a été animé par des experts de la Banque, en collaboration avec ceux des agences gouvernementales sur plusieurs thématiques parmi lesquels : les nouveaux éléments du système de sauvegardes, les dispositions nationales et les exigences de la banque lors des préparations et la mise en œuvre des projets qu’elle finance, les rôles et responsabilités des acteurs dans la préparation et la mise en œuvre des instruments de sauvegarde etc, les principales obligations contractuelles des acteurs clés, la préparation du Plan de gestion environnementale et sociale, le suivi et rapportage, la gestion des plaintes et le Mécanisme indépendant de recours (MIR) de la BAD.

Selon la banque africaine de développement, les outils du nouveau système de sauvegardes visent également à diminuer les risques, notamment ceux liés à la fraude dans les compensations des personnes affectées par les projets ou les conflits sociaux.

Les participants à une meilleure appropriation des projets pour l’amélioration continue des performances environnementales et sociales, « afin de s’assurer qu’aucune vie ou ressource ne soit négativement impactée par un projet financé par la Banque », a exhorté Maman-Sani Issa, directeur du département des Sauvegardes environnementales et sociales et de la conformité de la Banque.

Au terme des échanges, Mme Aline Nijimbere, spécialiste Hygiène santé environnement du projet d’aménagement hydroélectrique financé par la Banque, a déclaré sa satisfaction pour « avoir appris de nouvelles notions sur le PAR. J’ai beaucoup appris sur le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes et pour la première fois sur le fonctionnement du Mécanisme de recours ».

De son côté, Alphose Polisi, cadre de l’Office burundais pour la protection de l’environnement a affirmé que « cette formation va améliorer la collaboration entre les différentes parties parce qu’elles ont désormais la même compréhension des exigences de la Banque ».

Modeste Kinane, Lead Régional du Département des Sauvegardes et de Conformité environnementale et sociale de la Banque, un des facilitateurs clés de la formation s’est réjoui de l’intérêt marqué des participants et de la richesse des échanges ».

En marge de cette formation, Maman-Sani Issa, directeur des Sauvegardes, a eu des échanges constructifs avec le ministre de l’Environnement du Burundi et la directrice de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement (OBPE). Les échanges ont porté notamment sur l’évaluation environnementale et sociale du système pays en cours par la Banque, les pistes de collaboration et l’appui de la Banque pour le renforcement des capacités du personnel de l’OBPE, la collaboration avec les partenaires sur les évaluations stratégiques.

Moctar FICOU / VivAfrik

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