Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a procédé, le 26 octobre 2024 à Mbour au lancement de la journée de l’immersion des vases à poulpe, initié en 2004 à Nianing par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) avec 25 pots au départ, promettant que cette année (2024), 30 000 vases à poulpes seront immergées. Faudrait-il le rappeler que le secteur de la pêche occupe une place importante dans l’économie sénégalaise avec son apport dans la sécurité alimentaire, la création de richesses et d’emplois. Suffisant pour Dr Fatou Diouf de réaffirmer l’engagement des autorités sénégalaises à soutenir les acteurs de ce secteur.
« La gestion durable du poulpe, un défi majeur pour les Comités locaux de la pêche artisanale (CLPA) de la Petite côte ». Tel est le thème de la cérémonie d’immersion des vases à poulpes dans le département de Mbour.
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires a rappelé qu’« en 2016, la valeur estimée de la première vente de poulpe dans la région de Thiès était de 5 097 000 000 F CFA pour 3 210 tonnes. En 2023, ce chiffre pour la même espèce a doublé et représente 8 258 000 000 F CFA pour un poids de 4 168 tonnes. Ces résultats palpables réconfortent les autorités étatiques à appuyer les organisations professionnelles fortement impliquées dans la cogestion pour la mise en œuvre de leur plan d’actions ».
Poursuivant son allocution, elle a précisé que « c’est pourquoi, le département de Mbour est inscrit comme Pôle Halieutique dans le nouveau référentiel des politiques de développement économique et social. En effet, l’espèce faisant l’objet de cette activité a un cycle de vie court (12 à 14 mois au Sénégal), avec une croissance rapide et une mortalité post reproduction des mâles et des femelles. Cet élan montre à suffisance l’importance des vases dans la conservation du poulpe ».
« Cette mesure vient renforcer toutes les dispositions prises par le Ministère face à la situation difficile que traverse la plupart de nos différentes pêcheries, caractérisée par une baisse des rendements des unités de pêche, un déficit d’approvisionnement des marchés locaux et des entreprises d’exportation et cela interpelle tout un chacun de nous », a renchéri Dr Fatou Diouf.
Qui exhorte les acteurs à continuer dans cette lancée et à œuvrer pour la pérennisation des acquis obtenus grâce aux différentes initiatives appuyées par les partenaires techniques et financiers à travers la politique de l’Etat du Sénégal visant une pêche durable.
Moctar FICOU / VivAfrik