La zone côtière du Sénégal, malgré ses écosystèmes riches et variés, connaît, depuis plusieurs décennies, une transformation fulgurante entraînant, d’une part, la dégradation des ressources côtières et une perte croissante de ses écosystèmes. Au demeurant, le financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières est « un des plus grands défis qui nous interpelle. Il nous faut, dès lors, réfléchir sur les mécanismes de mobilisation des ressources y afférents ».
C’est du moins ce qu’a fait valoir le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique (METE) qui présidait, ce jeudi 24 octobre 2024, la cérémonie de clôture de la première édition de la conférence nationale sur la Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) qui s’est ouverte mardi 22 octobre 2024 à Dakar, estimant que ses conclusions peuvent inverser la tendance.
« Au regard des contraintes et des défis identifiés, les conclusions de cette conférence nous permettront d’inverser la tendance actuelle de dégradation des ressources marines et côtières et l’occupation irrégulière et à risques du domaine public maritime avec l’implication de l’ensemble des parties prenantes », a dit Daouda Ngom.
A l’en croire, la participation active des partenaires au développement dont l’engagement aux côtés de l’Etat est un atout pour renforcer la résilience de nos communautés vulnérables et des écosystèmes côtiers.
Cette conférence se tient dans un contexte où notre pays s’est résolument engagé dans un changement de paradigme. En effet, le président de la République, Bassirou Diommaye Faye, a récemment procédé, au lancement officiel du nouveau référentiel des politiques publiques, « Sénégal 2050 : Agenda National de Transformation systémique » qui prévoit la promotion d’une urbanisation organisée et d’une gestion durable des écosystèmes naturels.
Selon M. Ngom, cette conférence a permis de revisiter les actions initiées en faveur de la préservation des écosystèmes marins et côtiers ainsi que les conditions d’existence des communautés vulnérables victimes de l’érosion côtière continue et de ses incidences négatives sur l’économie locale et nationale.
Les thématiques abordées lors de cette conférence sont en parfaite adéquation avec les quatre axes stratégiques du Plan Sénégal 2050 à savoir la gouvernance et de l’engagement panafricain, de l’aménagement et développement durable du territoire, du capital humain et justice sociale, et de l’économie compétitive et création d’emplois.
En outre, les participants ont partagé leurs expériences et expertises sur l’état des connaissances et les défis liés à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) ; la durabilité des ressources marines et côtières face aux défis climatiques et anthropiques ; les mécanismes de gouvernance de la zone côtière ; le cadre légal et réglementaire spécifique à la gestion du littoral ; l’état des ressources marines et côtières et les outils de gouvernance ; les mécanismes efficaces de financement de la GIZC, etc.
Moctar FICOU / VivAfrik
