COP16 Biodiversité : Le chef de l’ONU appelle à faire la paix avec la nature

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La seizième Conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui se déroulera du 21 octobre au 1er novembre 2024 à Cali en Colombie réunit près de 200 pays pour discuter des avancées dans la lutte contre le déclin des espèces. Occasion saisie par le chef de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour appeler à faire « la paix avec la nature ».

Le Secrétaire général de ONU a exhorté les délégations des 196 pays présents à « faire la paix avec la nature » et à élaborer un plan visant à enrayer la perte d’habitats, à sauver les espèces menacées et à « préserver les précieux écosystèmes de notre planète ».

Et António Guterres d’ajouter : « votre tâche lors de cette COP est de passer des mots à l’action. Cela signifie que les pays doivent présenter des plans clairs qui alignent les actions nationales sur tous les objectifs du cadre ».

Le cadre en question est l’accord pour la biodiversité Kunming-Montréal en 2022. Il contient 23 objectifs novateurs destinés à sauvegarder le monde naturel et dont l’échéance est fixée à 2030. Il comprend des mesures concrètes pour stopper et inverser la perte de la nature, notamment en mettant sous protection 30 % de la planète et 30 % des écosystèmes dégradés d’ici à 2030. La COP16 sera l’occasion de faire le point sur la situation des pays.

Cette conférence, qui se tient tous les deux ans, est considérée comme l’événement le plus important au monde pour la conservation de la biodiversité. Il s‘agit de stopper la dégradation des écosystèmes alors qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction.

La COP16, la « COP des peuples »

Cette année 2024, la COP16 est appelée « COP des peuples » car elle met en avant le rôle des populations locales dans la préservation de la nature.

Le rôle des peuples autochtones dans la préservation de l’environnement n’est pas à négliger puisqu’ils gèrent ou détiennent des droits fonciers sur plus d’un quart des terres émergées de la planète.

Lors de la COP16, les négociateurs discuteront de la création d’un organe subsidiaire qui renforcerait la participation de ces peuples autochtones à la Convention sur la diversité biologique.

Tenir les promesses faites en 2022

L’ancien ministre colombien de l’Environnement a estimé que « seuls 20 % des pays ont présenté leurs plans nationaux deux ans après la COP15, au cours de laquelle le cadre mondial a été adopté. Nous espérons qu’au cours de la COP16 à Cali, de nombreux pays présenteront leurs plans nationaux ou le feront très prochainement. Il y a là un échec que nous devons reconnaître, et c’est pourquoi il est si important que des progrès soient réalisés en ce qui concerne le système de suivi des objectifs qui ont été fixés ».

« En ce qui concerne le financement, nous devons commencer à combler le déficit des ressources actuellement disponibles, qui s’élèvent à 200 milliards de dollars par rapport aux 700 milliards de dollars nécessaires », a ajouté Manuel Rodríguez Becerra.

Le manque d’actions concrètes et la dégradation continuelle de l’environnement, « alimente la pauvreté, entraîne des déplacements de population et déclenche des conflits », a, de son côté soutenu la directrice de la division « Écosystèmes » du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Susan Gardner a conclu que « le financement est essentiel au succès du cadre mondial pour la biodiversité », a-t-elle ajouté. « Sans cela, nous resterons au point mort tout en essayant en vain de remonter la pente ».

Moctar FICOU / VivAfrik

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