En Afrique, dix millions d’enfants privés d’école à cause des inondations massives, selon l’ONG Save the Children

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Dans un communiqué rendu public mardi 15 octobre 2024, l’Organisation d’aide aux enfants, Save The Children, a informé que dix millions d’enfants sont privés d’école par des inondations massives au Nigeria, au Mali, au Niger et en République démocratique du Congo (RDC).

« Les pluies sans précédent qui sont tombées sur le Nigeria, le Mali, le Niger et la République démocratique du Congo ont aggravé la crise du secteur éducatif avec des écoles endommagées ou détruites, des bâtiments scolaires occupés par des familles déplacées et des familles éloignées des écoles », a indiqué l’Organisation non gouvernementale (ONG) Save The Children.

Suffisant pour l’ONG d’appeler les gouvernements et les partenaires à prendre des mesures d’urgence. Les inondations aggravent la crise de l’éducation, selon l’ONG. Les 10 millions d’élèves actuellement bloqués chez eux ou déplacés s’ajoutent aux quelque 36 millions d’enfants, dont 20 millions rien qu’au Nigeria, qui ne sont déjà pas scolarisés dans ces quatre pays, selon l’ONU, à cause des conflits et de la pauvreté.

Rappelons qu’en fin septembre 2024, le Niger a annoncé le report de la rentrée d’au moins trois semaines en raison des inondations. Dans ce pays où les écoles sont déjà en temps normal saturées, plus de 5 000 salles de classe sont détruites ou encore inondées. Début octobre 2024, le Mali a également indiqué le report de la rentrée scolaire. Au Nigeria, trente des trente-six États sont touchés par les inondations, tandis qu’en République démocratique du Congo, la province du Tanganyika est la plus sinistrée.

« En plus de voir leurs familles ravagées et leurs foyers détruits, les enfants doivent voir leur éducation engloutie par les eaux », a regretté Vishna Shah-Little, une responsable régionale de Save The Children citée par l’organisation.

Save the Children appelle les donateurs à soutenir une réponse intensifiée aux conséquences des catastrophes naturelles.  Pour l’ONG, gouvernements et partenaires doivent prendre d’urgence des mesures pour proposer des offres alternatives qui permettent aux enfants de poursuivre leur scolarité. Il faut aussi, selon Save the Children, des écoles plus résistantes, adaptées aux phénomènes météorologiques extrêmes, devenus plus fréquents et face auxquels, la réponse mondiale doit inclure les besoins et les droits des enfants.

Moctar FICOU / VivAfrik

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