L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) a organisé, jeudi 10 octobre 2024 à Dakar, une réunion de préprogrammation scientifique. Cette activité qui s’inscrit dans la perspective de la programmation 2025, vise à renforcer la synergie dans la planification et la coordination des activités de recherche, en recueillant les besoins des partenaires et bénéficiaires.
L’édition 2024 de la rencontre qui a permis à l’ISRA de vulgariser ses recherches en présence de ses partenaires est axée sur « la durabilité des systèmes alimentaires » avec une présentation sur la zone des Niyes. Les chercheurs ont profité de cette table ronde pour mette l’accent sur la problématique liée l’horticulture dans cette zone mais également sur les semences maraichères.
Selon l’assistant de recherche au bureau d’analyse macro-économique de l’ISRA et spécialiste en développement des chaines de valeurs agricoles et agroalimentaires, Abdoul Moutalib Ndiaye, « quand on parle d’incorporation des céréales locales, la question lancinante que l’on se pose, c’est disponibilité. Et quand on parle de disponibilité, la recherche est interpellée notamment l’ISRA qui travaille sur l’aménagement variétale mais également l’Institut de technologie alimentaire (ITA) qui travaille sur la valorisation de nos céréales locales ».
L’assistent chercheur qui travaille également sur l’incorporation des céréales locales dans la fabrication de pain et analyse filière et valeur a aussi évoqué la question de la disponibilité.
« Concernant la disponibilité, le principal défi de la recherche au Sénégal, c’est la mise à l’échelle. L’ISRA a développé différentes variétés de céréales locales à haut potentiel de rendement mais également de rendement en graines. Les études menées par le Bureau d’analyse macro-économique (BAM) ont montré que l’adoption de ces variétés est très faible. La diffusion de ces variétés n’est pas encore dynamique pour qu’elles puissent arriver aux producteurs », a conclu M. Ndiaye qui a présenté une étude sur l’incorporation des céréales locales en lien avec la perspective sur la place de la demande de consommation sur la durabilité des systèmes alimentaires.
Moctar FICOU / VivAfrik
