Le ministre Sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique a estimé, mardi 8 octobre 2024, que la recherche d’informations demeure « fondamentale » pour connaitre et sauver la biodiversité. Sur ce point, Daouda Ngom a soutenu que « la biodiversité est en péril mais, nous devons sauver ce qui peut encore l’être. Et pour sauver cette biodiversité, la recherche d’informations est fondamentale ».
M. Ngom s’adressait aux journalistes, en marge de la cérémonie d’ouverture de la première réunion annuelle des centres régionaux d’excellence pour la biodiversité et les forêts en Afrique. Cette rencontre de 4 jours (du 8 au 11 octobre 2024) réunis plusieurs acteurs venus d’Afrique de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud.
Il a souligné que l’importance pour ces centres d’excellence, « c’est de fournir des informations sur la biodiversité afin de la connaître pour mieux la protéger ».
« Ces centres d’excellence, sont d’une très grande importance pour l’Afrique et le monde entier car, depuis 2022, il y a le nouveau cadre mondial pour la biodiversité, « Coming Montréal », qui recommande le classement de 30% de nos écosystèmes d’ici à 2030 », a-t-il expliqué à la presse.
Il a indiqué que l’initiative des centres régionaux d’excellence pour la biodiversité et les forêts en Afrique, qui s’étendra de janvier 2024 à décembre 2027, comporte trois projets interconnectés, couvrant respectivement, l’Afrique de l’Ouest, Centrale, Orientale et Australe.
L’objectif général de cette initiative, est de veiller à ce que les forêts, la biodiversité et les écosystèmes marins en Afrique, continuent à fournir les biens et services essentiels aux populations, a souligné M. Ngom.
Elle veille également à ce que ces écosystèmes contribuent au bien-être des populations en améliorant l’accès aux informations régulières et actualisées pour une prise de décision « éclairée ».
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani a rappelé que la biodiversité joue un rôle important, même crucial, pour le cadre de vie des populations. « Elle joue aussi un rôle dans la découverte de nouveaux médicaments donc, il est très important pour toutes ces raisons de pouvoir la préserver », a ajouté le diplomate.
Financé par l’UE, ce programme de plus de 525 milliards de FCFA, s’étend sur plusieurs années et concerne l’Afrique de l’Ouest, du Centre, de l’Est et du Sud.
Poursuivi son allocution, M. Pisani a ajouté que « c’est la première initiative de cette taille et les centres d’excellence vont pouvoir échanger leurs données, mieux comprendre ces phénomènes, de manière à informer la décision politique, pour agir résolument et protéger cette biodiversité ».
Le directeur Afrique du centre de recherche forestière internationale, Peter Minan, a évoqué trois objectifs sur lesquels il faut se pencher, notamment sur la collaboration et la communication entre les centres régionaux, l’augmentation de la qualité des données et le rassemblement des acteurs autour de la biodiversité.
Moctar FICOU / VivAfrik