Ce qui était dans l’air est désormais officielle. En effet, la Société financière internationale (SFI ou IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale (BM), a annoncé le 3 octobre 2024, l’octroi d’un prêt d’environ 534 millions $ à ENGIE S.A., la holding mère du groupe ENGIE.
Cette initiative de financement devrait accélérer la croissance des énergies renouvelables d’ENGIE sur les marchés émergents tout en soutenant les efforts de décarbonisation en Pologne et en renforçant la sécurité énergétique en Afrique du Sud grâce à des solutions d’énergie propre.
La directrice en charge de l’industrie à l’IFC, Valérie Levkov, a déclaré à cet effet qu’« alors que les pays du monde entier sont confrontés aux défis de la transition énergétique, nous mobilisons activement des capitaux privés et approfondissons notre partenariat stratégique ENGIE-IFC afin que l’entreprise puisse continuer à investir dans une énergie propre, abordable et fiable, accessible à tous, ouvrant la voie à un avenir plus vert et plus résilient ».
En outre, le prêt est assorti d’objectifs climatiques ambitieux et d’engagements novateurs en matière de santé et de sécurité au travail. Il est cofinancé par la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) et Proparco, une institution française de financement du développement. En outre, la SFI mobilise 340 millions d’euros de capital commercial et de développement auprès de sept assureurs-crédit privés, ce qui représente la plus grande mobilisation d’assurance-crédit jamais réalisée par la SFI pour un seul client.
Aussi, la stratégie de décarbonisation d’ENGIE, soutenue par le prêt, comprend l’élimination complète du charbon en Europe continentale d’ici à 2025 et au niveau mondial d’ici à 2027. L’entreprise vise également à constituer un portefeuille d’énergies renouvelables de 50 Gigawatts (GW) d’ici à 2025 et de 80 GW d’ici à 2030. Ce financement facilitera le développement d’une capacité de production d’énergie renouvelable de 1,7 GW d’ici à 2027, ce qui devrait permettre d’éviter l’émission d’environ 3,9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an.
A signaler qu’Engie cherche à développer un portefeuille de 7 GW de projets, selon Mohamed Hoosen, directeur général de la société pour l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Elle pourrait également investir dans des projets de transmission en Afrique du Sud, une fois que ceux-ci seront ouverts à la participation privée.
Moctar FICOU / VivAfrik