Vers l’éradication de la faim chez les enfants d’âge scolaire au Lesotho

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Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et la Children’s Investment Fund Foundation (CIFF) ont signé, le 28 octobre 2024, une lettre d’intention officialisant leur engagement à créer le End School-Age Hunger Fund (Fonds pour l’éradication de la faim chez les enfants d’âge scolaire), avec un engagement initial de 50 millions de dollars de la part de la CIFF.

Un communiqué de la BAD précise que ce fonds fournira un soutien essentiel aux pays africains engagés dans l’alimentation scolaire universelle, en combinant des dons et des prêts pour mettre en place des programmes dans toute l’Afrique.

L’accord a été signé lors d’une table ronde de haut niveau, organisée conjointement par le Groupe de la Banque, la Fondation Aliko Dangote, la CIFF et la Fondation Rockefeller. L’événement, intitulé « Tirer parti des forces et des capitaux des banques et des organisations philanthropiques pour une Afrique prospère, inclusive et résiliente », a réuni des acteurs clés du financement du développement et du secteur philanthropique, notamment le roi Letsie III du Lesotho, champion de l’Union africaine et de l’initiative African Leaders for Nutrition.

Les participants à la table ronde ont plaidé en faveur de nouveaux modèles pour accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et pour stimuler la croissance verte sur le continent, y compris les programmes d’alimentation scolaire. Pour chaque dollar investi dans les programmes d’alimentation scolaire, le retour sur investissement est de neuf dollars en matière d’amélioration de la santé, des résultats scolaires et de la productivité économique. Ces programmes ne se contentent pas de fournir une alimentation essentielle, ils constituent également de puissants outils de protection sociale et de croissance économique, lit-on dans le texte officiel.

S’exprimant dans des propos relayés par le communiqué, le roi Letsie III du Lesotho a dit « alors que nous poursuivons nos discussions, je vous exhorte à penser au-delà de l’immédiat. Oui, notre objectif est d’atteindre dix millions d’enfants vulnérables dans dix pays pilotes d’ici à 2030. Mais considérons que ce n’est qu’un début. Que chaque idée partagée, chaque partenariat formé et chaque engagement pris aujourd’hui soit un tremplin vers une Afrique pleinement nourrie, éduquée et autonome ».

Selon Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, « les organisations philanthropiques peuvent faire encore plus. Elles peuvent devenir des contributeurs non étatiques au Fonds africain de développement. Elles peuvent également investir dans le capital hybride récemment lancé par la Banque africaine de développement alors que la Banque va intégrer une composante « familles et amis » dans le Fonds ».

« Aucun enfant ne devrait souffrir de la faim. L’alimentation scolaire est une solution rentable qui peut répondre à ce défi urgent et essentiel, tout en contribuant à atteindre l’objectif « Faim zéro » d’ici à 2030. Le partenariat entre la CIFF et la Banque africaine de développement est une étape importante pour maximiser l’impact du financement philanthropique en Afrique. La table ronde d’aujourd’hui témoigne de l’engagement de tous les partenaires à travailler ensemble dans cet esprit, en forgeant de nouvelles collaborations innovantes », a pour sa part affirmé Sir Christopher Hohn, fondateur et président de la Children’s Investment Fund Foundation.

« Nous sommes fiers de notre partenariat avec la Banque africaine de développement. Ensemble, nous améliorons la santé et la nutrition de millions d’enfants en Afrique, nous réduisons la malnutrition et nous contribuons à rendre les communautés plus fortes et plus saines. L’amélioration des performances en matière de nutrition, de santé et d’éducation est fondamentale pour la productivité, la prospérité, la longévité et le bonheur humains », a assuré Aliko Dangote, qui représentait sa fondation.

Minata Samate-Cessouma, commissaire de l’Union africaine à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social, était également présente.

Selon le communiqué, la réunion a mis en lumière des collaborations réussies entre le Groupe de la Banque africaine de développement et des organisations philanthropiques, notamment avec la Fondation Rockefeller et la collaboration avec la Fondation Aliko Dangote et le partenariat Banking on Nutrition de la Banque.

Les participants se sont accordés sur la nécessité d’attirer des fonds de diverses sources, notamment des banques de développement, des organisations caritatives, des fonds de pension et des investisseurs privés.

« La Fondation Rockefeller reste déterminée à élargir l’accès à la restauration scolaire et à faire en sorte que ce soit un moteur pour une agriculture résiliente au climat, durable et régénératrice », a déclaré Roy Steiner, vice-président principal de la Food Initiative (Initiative alimentaire) à la Fondation Rockefeller. « Les systèmes alimentaires de demain dépendent de nos actions d’aujourd’hui. Nous sommes impatients de poursuivre notre collaboration avec la Banque africaine de développement et la Children’s Investment Fund Foundation, ainsi qu’avec d’autres acteurs, afin d’apporter aux enfants le soutien dont ils ont cruellement besoin par le biais des repas scolaires ».

Moctar FICOU / VivAfrik

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