300 millions de personnes touchées par la faim en Afrique, selon le FIDA

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Un rapport publié lundi 9 septembre 2024 par le Fonds international de développement agricole pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (FIDA) et consulté par nos confrères de l’ACP mardi 10 septembre 2024 a fait valoir que 300 millions de personnes, soit 20% de la population, ont été touchées par la faim en Afrique.

« 20% de la population a été touchée par la faim en Afrique en 2023. Donc 20 %, c’est de l’ordre de 300 millions de personnes », a-t-on lu dans le rapport annuel publié lundi 9 septembre 2024 par 5 ONG sous le label du Fonds international de développement agricole pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (FIDA).

Le document officiel qui présente l’état de la sécurité alimentaire et nutritionnel dans le monde, a informé que « la situation s’est améliorée un peu en Amérique latine et en Asie. Cependant, le nombre de personnes touchées par la faim a augmenté en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale ».

De l’avis des experts du FIDA, cette situation, nécessite de l’attention au niveau notamment des politiques et des investissements.

Le rapport consulté par nos confrères de l’ACP relève pourtant que l’Afrique dispose de plusieurs étendues de terres cultivables et une population parmi la plus jeune au monde. Mais qu’est-ce qui fait problème ? « C’est vrai, l’Afrique dispose d’un potentiel énorme en termes des ressources. En plus de terres arables, vous avez l’eau. Quand vous prenez l’Afrique de l’Ouest, plus de 70% de la population est âgée de moins de 25 ans. C’est une énergie dormante que l’Afrique a manqué de transformer en opportunité », a-t-on indiqué dans ce document. Les experts du FIDA ont fait savoir que le problème est plus profond que cela.

Beaucoup de pays en Afrique sont dans un contexte de fragilité. Il y a plusieurs déterminants en Afrique qui maintiennent les pays dans la famine. Ça peut-être la pauvreté, les inégalités, les problèmes environnementaux etc. A cela s’ajoute le fait qu’aujourd’hui, il y a plus de 20 millions de personnes déplacées internes. Ces personnes abandonnent tout dans leur localité, dans leurs milieux ruraux. Ils n’ont plus les moyens d’existence, de production, de se prendre en charge. Cela affecte aussi la sécurité alimentaire.

Au niveau de l’environnement, il y a des pays qui sont plus vulnérable au changement climatique. Cela affecte la capacité de production avec des effets sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Autre problème, c’est le ralentissement économique que beaucoup de pays ont connu pendant la période de la Covid-19. Certains pays n’ont pas connu assez d’investissement et cela explique aussi la situation de famine que connaissent l’Afrique, car les problèmes se sont accumulés d’une année à une autre.

Pour résoudre le problème, le rapport suggère ente autres solution, l’innovation, l’accélération des mécanismes de production, en tenant compte des contraintes, tel que le changement climatique mais aussi en tirant partie des potentiels qui existent. S’adapter au changement climatique, par exemple dans l’agriculture en utilisant des variétés résistantes à la sècheresse, constitue une piste de solution ainsi que la restauration des écosystèmes, et la promotion des PME.

Dans le monde, révèle ce rapport, les petits producteurs (PME) sont au nombre de 500 millions et produisent 80% de ce que nous mangeons. C’est donc une composante importante, a-t-on souligné.

Moctar FICOU / VivAfrik

Avec Le360 Afrique & MAP

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