Le gouvernement nigérian prévoit un mécanisme d’assurance au profit des agriculteurs

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Le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Nigéria a annoncé, le 21 août 2024 que le gouvernement a décidé d’intégrer un mécanisme d’assurance agricole dans le cadre du National agricultural growth scheme agro-pocket (NAGS-AP).  

D’après Aliyu Abdullahi, ce programme, d’un coût total de 134 millions $ financé par la Banque africaine de développement (BAD), vise notamment à renforcer la productivité agricole en favorisant un meilleur accès des petits exploitants agricoles aux intrants.

Pour expliquer la décision du gouvernement, M. Abdullahi a mis en avant la menace que représentent les différents risques associés aux secteurs agricoles. A titre indicatif, les producteurs de gingembre de l’État de Kaduna ont déclaré des pertes financières évaluées à 8,7 millions $ en 2023 en raison de l’apparition d’une maladie fongique qui a réduit les récoltes de 90 %.

Suffisant pour Aliyu Abdullahi d’indiqué, à l’Agence Ecofin qu’« il est plus évident que jamais que nous avons besoin d’une solution d’atténuation pour combler les nombreuses lacunes de protection découlant des risques liés au changement climatique [inondations, sécheresses], les ravageurs ou encore les maladies qui sont susceptibles d’entraîner de mauvaises récoltes ».

L’Agence Ecofin qui s’intéresse aux prévisions climatiques inquiétantes pour 2024 a relaté qu’au Nigéria, 148 zones de gouvernement local réparties à travers 31 Etats dont Adamawa Akwa-Ibom, Anambra, Bauchi, Bayelsa, Benue ou encore Borno, devraient être confrontées à des risques élevés d’inondation en 2024. C’est ce qu’indiquent, selon le média en ligne, les projections formulées par le ministère des Ressources en eau et de l’Assainissement dans son rapport annuel sur les perspectives d’inondation.

Pour sa part, le ministère de l’Agriculture, a relevé que cette prévision concernera 51 % des zones agricoles du pays.

Rappelons que le programme NAGS-AP cible environ 5 millions d’agriculteurs opérant principalement dans les filières blé, maïs, riz et soja au Nigéria où l’agriculture contribue à hauteur de 22,7 % au Produit intérieur brut (PIB) et emploie environ 38 % de la population active.

Moctar FICOU / VivAfrik

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