Les animaux aquatiques constituent la principale source de protéines pour de nombreuses populations à travers le monde. Pour satisfaire la demande croissante de cette catégorie de produits, l’aquaculture est de plus en plus sollicitée.
En 2022, la production aquacole mondiale (poissons, crustacés, mollusques) a atteint 94,4 millions de tonnes, ce qui représente 51 % de la production totale, un record historique. C’est ce qu’indique la FAO dans son rapport bisannuel de « la Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture » publié le 7 juin 2024.
« Pour la première fois, l’aquaculture a dépassé les pêches de capture d’animaux aquatiques », précise l’organisme onusien. Dans les détails, l’aquaculture continentale a représenté 62,6 % des animaux aquatiques d’élevage tandis que le reste de l’offre provient de l’aquaculture marine et côtière.
Ce recours plus important à l’élevage pour les besoins en produits halieutiques est lié à la croissance de la consommation. D’après les données compilées par la FAO, la consommation apparente mondiale de produits halieutiques a augmenté de 3 % par an depuis 1961 pour s’établir à 162,5 millions de tonnes en 2021. En comparaison, la consommation de viandes a progressé de 2,7 % par an sur la même période.
Il convient de rappeler que la production aquacole est inégalement répartie dans le monde. Selon le rapport, seulement 10 pays fournissent près de 90 % de l’offre mondiale, à savoir la Chine, l’Indonésie, l’Inde, le Vietnam, le Bangladesh, les Philippines, la République de Corée, la Norvège, l’Égypte et le Chili.
L’Afrique affiche la plus faible progression dans le secteur
Globalement, la production aquacole mondiale a augmenté de 7,6 % entre 2020 et 2022. D’après la FAO, l’Afrique est le seul continent où l’offre est en quasi-stagnation sur la période sous revue, affichant une croissance de 0,8 % pour s’établir à près de 2,3 millions de tonnes.
Si l’Égypte demeure le principal fournisseur de produits aquacoles comptant pour plus de la moitié de la production africaine, des observateurs restent optimistes quant au développement de la filière dans d’autres pays.
Dans un rapport publié en novembre 2023, le groupe bancaire néerlandais Rabobank et Global Seafood Alliance ont identifié le Ghana, le Nigeria, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe comme les nouveaux relais de croissance sur le continent en 2024.
Pour sa part, la FAO estime que la mise en place de politiques ciblées, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et l’investissement responsable sont essentiels pour favoriser le développement de l’aquaculture durable dans de nombreux pays d’Afrique qui ne réalisent pas encore leur plein potentiel.
Avec l’Agence Ecofin