La BAD s’allie à la Banque mondiale pour apporter de l’électricité à 300 millions d’Africains

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Bonne nouvelle pour les populations Africaines. En effet, l’initiative du Groupe de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD) pourrait réduire de moitié le nombre de personnes en Afrique vivant sans accès à l’électricité. Les deux institutions financières s’associent dans un effort ambitieux visant à fournir à au moins 300 millions de personnes en Afrique un accès à l’électricité d’ici à 2030.

Comment mieux couvrir l’Afrique en électricité ? La question est au cœur des Assemblées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), en ce moment à Washington. Les présidents de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement ont annoncé un nouvel engagement : connecter 300 millions d’Africains au réseau électrique d’ici à 2030.   

Rappelons que 600 millions de personnes sur le continent africain n’ont pas accès à l’électricité. Conséquence : les économies peinent à se développer. Selon Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, « l’énergie, c’est comme le sang dans votre corps : elle permet de vivre. Les économies se développent avec l’énergie. Il y a un lien direct entre l’énergie et la croissance du Produit intérieur brut (PIB). Aucune économie ne peut se développer dans le noir ».

La Banque mondiale avait déjà annoncé un plan pour connecter 100 millions d’africains au réseau électrique. Mais mercredi 17 avril à Washington, l’institution veut aller plus loin. « Aujourd’hui, nous augmentons cet engagement, souligne Ajay Banga président de la Banque mondiale. Avec l’aide de toutes les branches de la Banque mondiale en Afrique, nous voulons connecter 250 millions de personnes au réseau électrique ».

Si le Groupe de la Banque mondiale va s’efforcer à connecter 250 millions de personnes à l’électricité via des systèmes d’énergie renouvelable distribués ou le réseau de distribution, le Groupe de la Banque africaine de développement soutiendra quant à lui, 50 millions de personnes supplémentaires.

Le déficit d’électricité en Afrique est à l’origine d’importants obstacles aux soins de santé, à l’éducation, à la productivité, à l’inclusion numérique et, à terme, à la création d’emplois.

Suffisant pour le président du Groupe de la Banque mondiale de laissé entendre que « l’accès à l’électricité est le fondement de tout développement. C’est un ingrédient essentiel de la croissance économique et essentiel à la création d’emplois à grande échelle. Notre aspiration ne se réalisera qu’avec un partenariat et de l’ambition. Nous aurons besoin d’une action politique de la part des gouvernements, d’un financement des banques multilatérales de développement et les investissements du secteur privé pour y parvenir ».

Tous ces efforts vont coûter cher, environ 30 milliards de dollars. De l’argent ponctionné sur le fonds de la Banque mondiale destiné aux pays les plus pauvres. L’institution veut aussi mettre à contribution les secteurs privés et publics.

Moctar FICOU / VivAfrik

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