L’Industrial Gas Users’ Association of Southern Africa (Igua-SA) est montée au créneau, mardi 27 février 2024, pour exprimer son inquiétude quant à une potentielle indisponibilité du gaz naturel en Afrique du Sud dans un contexte où Sasol, l’un des principaux distributeurs du combustible devrait cesser de s’approvisionner au Mozambique d’ici à juin 2026.
Selon l’Agence Ecofin qui donne l’information, une grande partie du gaz naturel utilisé en Afrique du Sud est fourni par son voisin du Mozambique dans le cadre d’un partenariat public-privé qui pourrait connaître des modifications.
L’association s’inquiète de l’inaction des autorités quant à cette perspective qui favorisera une pénurie de gaz dont les répercussions affecteraient, entre autres, les activités liées aux secteurs du verre, de la sidérurgie, des produits chimiques, avec des effets économiques impactant les provinces de l’État libre, du KwaZulu-Natal et de Mpumalanga, lit-on dans les colonnes de l’Agence Ecofin.
Les autorités doivent prendre la mesure de la situation en améliorant la capacité de conversion du gaz en électricité, a appelé Jaco Human, directeur exécutif d’Igua-SA. Le responsable pense que l’augmentation des achats d’électricité au Mozambique et l’intégration des gazoducs pour renforcer la sécurité énergétique dans des régions comme celles du KwaZulu-Natal pourrait aider à anticiper une potentielle rupture de l’approvisionnement en gaz naturel.
Ceci, au même titre que l’émission de garanties financières pour encourager les investissements dans les infrastructures gazières alors que, conformément à la politique énergétique de l’Afrique du Sud, le combustible est vu comme une transition vers des sources plus propres.
Moctar FICOU / VivAfrik