L’expert marocain en finance et climat a suggéré que les collectivités territoriales africaines devraient avoir une meilleure lecture de la géopolitique actuelle des financements, qui a tendance à privilégier des projets de développement liés à la finance verte et durable afin d’en profiter.
A cet effet, Adil Youssfi a laissé entendre qu’« il existe plusieurs opportunités de financement entre les collectivités territoriales et les autres partenaires potentiels du secteur privé, qui n’attendent que des projets à financer ».
L’administrateur d’une société de conseil intervenait à un panel sur les financements innovants, en marge de la deuxième édition du forum international Avenir-Territoires, ouverte mardi 13 février 2024 à Rabat, la capitale administrative du Maroc, sous le thème « Financement du développement territorial ».
Adil Youssfi faisait notamment allusion aux fonds dits nordiques de développement (FND) en parlant de ces partenaires potentiels des collectivités territoriales africaines, qui n’attendent que des projets à financer.
Les FND sont des instruments de financement relevant des pays d’Europe du Nord, dont le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède.
Adil Youssfi rappelle que ces fonds « octroient des financements sous forme de dons pour les interventions liées essentiellement au changement climatique dans les pays à faible revenu ».
L’expert marocain a aussi signalé qu’« il existe aujourd’hui du cash qui n’attend que des projets à financer », déplorant toutefois la « méconnaissance » de ces instruments par les élus territoriaux et les administrations chargées de la mise en œuvre des projets portés par les collectivités territoriales.
L’administrateur d’une société de conseil a recommandé à ces dernières d’élaborer « des projets verts et socialement responsables pour pouvoir bénéficier des financements innovants ».
Pour sa part, le modérateur du panel, Larbi Mhin, a insisté sur la nécessité de bien préparer les projets à soumettre au marché financier.
Pour y arriver, les collectivités territoriales doivent avoir une certaine « culture financière » et des ressources humaines qualifiées, selon lui.
Larbi Mhin, enseignant à l’université Mohammed V de Rabat, a enfin invité les collectivités territoriales à faire « un inventaire des actifs et des patrimoines » dont elles disposent pour développer leur « attractivité ».
Moctar FICOU / VivAfrik