Le Sénégal note une régression du potentiel carbone séquestré par l’écosystème forestier de moins de 5 tonnes par ha entre 2007 et 2023

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Le colonel Babacar Dione, directeur des eaux et forêts, chasses et de la conservation des sols a indiqué, mercredi 31 janvier 2924, à Dakar que le potentiel carbone séquestré par l’écosystème forestier du Sénégal a connu une régression de moins de 5 tonnes par ha entre 2007 et 2023 dans les différentes zones éco-géographiques du pays.

A cet effet, il a laissé entendre que qu’« entre le denier inventaire mené en 2007 et celui de 2023, il y a eu une régression du potentiel carbone séquestré par l’écosystème forestier du Sénégal de moins de cinq tonnes par ha et de manières différentes suivant les zones éco-géographiques du pays ».

L’objectif de cet inventaire réalisé par la Direction des eaux et forêts avec l’appui de certains partenaires « est de connaitre la diversité et la dynamique de plus de 8 millions d’hectares de forêts dont dispose le Sénégal », a-t-il expliqué lors de la cérémonie de présentation des résultats de l’Inventaire forestier national (IFN) mené entre mai et juin 2023 sur 208 placettes permanentes à travers les différentes zones éco-géographiques du Sénégal.

Les 208 placettes permanentes sont des unités échantillonnage permettent d’établir et d’évaluer le potentiel forestier, a poursuivi M. Dione, indiquant que l’inventaire fait état « d’une évolution positive par endroit et des évolutions négatives dans d’autres avec notamment des facteurs de dégradation causés par les coupes abusives de bois et aux déficits pluviométriques ».

« Nous avons constaté des arbres morts, des arbres repères morts, une diminution de la densité ou de la diversité floristique au niveau de ces unités d’échantillonnage », a-t-il signalé.

Se prononçant sur la zone des Niayes et celle du Walo, il a précisé l’inventaire a montré une évolution régressive du potentiel forestier.

« Ça peut se comprendre parce qu’il y a un changement d’utilisation et d’affectation des terres pour des aménagements hydro-agricoles, pour des activités agricoles ou des usages à habitation », a-t-il expliqué. « Donc, ce qui fait qu’on a 24 placettes permanentes qui ont été reconverties par ces cultures ou en maisons d’habitation », a-t-il ajouté.

Le directeur des Eaux et forêts, a par ailleurs, salué « l’évolution positive de la densité de la végétation marquée par une bonne régénération des arbres notamment en haute Casamance où l’inventaire fait état d’une évolution positive ».

« Néanmoins parmi les 208 placettes, nous avons 163 qui ont conservé la diversité floristique. Plus de 80% du potentiel forestier que nous avons est compris dans les classes à faible diamètre pour dire que nous avons une bonne dynamique qui donne l’espoir que la forêt va perdurer », a-t-il-encore souligné.

La séquestration du carbone (C) est un processus correspondant à un stockage de carbone dans l’écosystème forestier. Ce mécanisme vise à atténuer les émissions de gaz à effet de serre responsable du changement climatique.

Moctar FICOU / VivAfrik

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