Au Sénégal, les acteurs du secteur extractif, des membres de la société civile et des entreprises ont pris part, vendredi 19 janvier 2024 à Saly-Portudal dans le département de Mbour, à un atelier d’échanges autour des perspectives du secteur extractif à la suite de la 28ème Conférence de Dubaï de 2023 sur les changements climatiques (COP28) qui a débouché sur un accord pour une transition énergétique organisée du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
Pour Thaddé Adiouma Seck, membre du comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), « cette rencontre s’inscrit dans la poursuite des discussions abordées lors de la COP28. Cette COP était un moment privilégié pour discuter des questions liées à la transition énergétique ».
Dans l’accord final signé le 13 décembre 2023, avec un jour de retard en raisons d’âpres négociations, les pays ont été appelés à « transitionner hors des énergies fossiles » et à accélérer l’action « dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 ».
« La nouvelle norme ITIE de 2023 impose aux Etats, dans le cadre des rapports ITIE, de décrire leurs engagements en matière de transition énergétique et leurs politiques de réduction des émissions de gaz à effets de serre », a dit Thaddé Adiouma Seck qui a renchéri que « la norme encourage aussi les entreprises à rendre compte de leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effets de serre et cela constitue un nouveau défi ».
« La transition énergétique est généralement analysée sous l’angle du passage des énergies fossiles vers les énergies renouvelables », a-t-il rappelé.
A l’en croire, une telle décision, « n’est pas facile à prendre, si on sait que beaucoup de pays africains, comme le Sénégal, dépendent des énergies fossiles ».
Tout en relevant que le Sénégal a « depuis longtemps commencé à amorcer cette transition », Thaddé Adiouma Seck a ajouté que dans le contexte actuel de changement climatique et de réchauffement global, « le Sénégal doit accélérer le pas ».
Ce représentant du comité national ITIE a souligné que « les énergies renouvelables occupent jusqu’à 30% du bouquet énergétique de notre pays (et), dans ce contexte de réchauffement global, il est attendu que ce chiffre augmente jusqu’à 40 voire 44% notamment avec les financements qui seront reçus dans les prochaines années ».
Moctar FICOU / VivAfrik