La Côte d’Ivoire suspend, pour 6 mois, l’exportation des produits vivriers

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Le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural, et des Productions vivrières, Etienne Adjoumani Kouassi Kobenan et le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly ont annoncé, dans une note adressée aux importateurs et exportateurs, la suspension temporaire de l’exportation des produits vivriers, sur six mois, à compter du 15 janvier 2024.  

La Côte d’Ivoire connaît des déficits de production de certaines denrées agricoles dus à des spéculations. L’Etat de Côte d’Ivoire contrôle l’exportation des produits vivriers afin d’éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande. Cette mesure de suspension intervient, d’ailleurs, dans un contexte où le pays accueille des milliers de visiteurs pour la Coupe d’Afrique des Nations édition 2023 (CAN 2023).              

Les membres du gouvernement relèvent que conformément au décret 2022 – 168 du 09 mars 2022 instituant une autorisation préalable à l’exportation de tout produit vivrier, l’exportation des produits vivriers est suspendue pour une périodes de six (6) mois, à compter de la date de la signature du présent document.   

« Cette mesure vise à assurer un approvisionnement régulier des marchés en produits vivriers, à l’effet de garantir la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire », a expliqué la note interministérielle.

Pour sa part, le porte-parole du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), a fait savoir mardi 16 janvier 2024, lors d’un déjeuner de presse, que « de plus en plus notre pays connaît des déficits de productions alimentaires dans les spéculations pour lesquelles la Côte d’Ivoire affichait un excédent de production ».

A cet effet, Soumaïla Bredoumy, a prévenu que « la productivité de nos exploitations agricoles stagne pour le mieux, sinon décroît pour certaines. D’autres encore ne sont plus compétitives. Pour l’heure sachez que d’autres produits de base connaîtront malheureusement des augmentations de prix à la consommation dans un avenir proche ».

Le porte-parole du PDCI, ex-parti unique, a relevé que 60 000 personnes vivent de l’industrie sucrière en Côte d’Ivoire pour une production annuelle d’environ 250 000 tonnes. Le pays connaît toutefois un « déficit mais également un problème de compétitivité ».

A l’en croire, le prix du kilogramme de sucre pourrait connaître une augmentation à défaut d’une subvention. Soumaïla Bredoumy a enfin fait remarquer que la production de manioc, une spéculation agricole, a aussi connu un fléchissement.

Moctar FICOU / VivAfrik

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