La récolte de gousses de vanille pour la campagne de 2024 se déroulera du 5 janvier au 5 avril 2024 en Ouganda, a-t-on appris du ministre de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche, le 22 décembre 2023.
Fred Kyakulaga a indiqué à cet effet, qu’« en normalisant les périodes de récolte, nous visons à assurer une qualité constante pour les exportations sur le marché international afin non seulement d’améliorer la réputation de la vanille ougandaise, mais aussi d’obtenir des prix d’exportation plus élevés au profit des agriculteurs ».
A l’en croire, ce nouveau calendrier officiel défini par l’exécutif tient compte des variations régionales pour éviter la récolte de gousses immatures dans les zones de production. Le ministre indique en outre que cette nouvelle réglementation permettra de lutter contre le trafic de gousses de vanille et de réduire le nombre d’intermédiaires dans la chaîne de commercialisation, qui offrent des prix dérisoires pour l’épice.
Il convient de noter qu’en raison des conditions climatiques particulières, la filière ougandaise peut récolter les gousses de vanille deux fois par an, une première fois entre juin et juillet et une seconde fois entre décembre et janvier. Pour s’assurer que le nouveau calendrier de récolte soit respecté, l’exécutif compte sur l’intervention des agents de vulgarisation et des forces de l’ordre.
Concluant son allocution, M. Kyakulaga a laissé entendre que « dans les districts de Kagadi, Kasese et Kamwenge, où la vanille mûrit plus vite, nous exhortons les agriculteurs à ne pas récolter les gousses sans la présence d’un agent de vulgarisation. La police sera aussi impliquée dans la supervision de la récolte afin de s’assurer que la bonne qualité est maintenue ».
Rappelons que durant la campagne de commercialisation de 2021/2022, le pays a exporté 96 tonnes de l’épice pour une valeur de plus de 11,4 millions $, selon les données officielles. L’Ouganda est le deuxième producteur et exportateur africain de vanille après Madagascar. Dans le pays, l’amélioration de la qualité est une priorité pour les autorités.
Moctar FICOU / VivAfrik