« Le monde n’est pas sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris », regrette le ministre Sénégalais de l’Environnement

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A Dubaï où il prend part à la 28ème Conférence des Nations unies sur le climat (COP28) ouverte le 30 novembre et qui prendra fin le 12 décembre 2023, le ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MEDDTE), Alioune Ndoye, a déclaré dimanche 10 décembre 2023 que le monde ne prenait pas « la bonne trajectoire » pour atteindre l’objectif principal de l’Accord de Paris sur le climat.

A cet effet, Alioune Ndoye a rappelé, citant d’après le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qu’« en l’absence d’actions ambitieuses immédiates pour maintenir le réchauffement climatique en-deçà de 2°C, les courbes induites par ce phénomène augmenteront de façon exponentielle dans le futur, d’après le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ».

Le responsable sénégalais s’exprimait lors d’un événement parallèle dénommé « side event » organisé à la COP28 et portant sur la finance climatique. La manifestation a eu lieu au pavillon de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) de l’Expo City de Dubaï aux Émirats arabes unis où se déroulent les activités de cette 28ème Conférence des Nations unies sur le climat.

« C’est pourquoi nous devons faire preuve d’ambitions dans le contexte du premier bilan mondial de l’Accord de Paris pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que la vulnérabilité des populations face aux changements climatiques à toutes les échelles de gouvernance », a ajouté M. Ndoye en présence du président de l’Association des maires du Sénégal, Oumar Bâ, et l’expert en finance climat de la BOAD, Ibrahima Traoré.

« Un des objectifs de la COP28 des Émirats arabes unis, comme l’exige l’Accord de Paris sur le climat, est de présenter le tout premier Bilan mondial, c’est-à-dire une évaluation complète des progrès réalisés par rapport aux objectifs climatiques », a rappelé un communiqué de presse.

La présidence de cette COP28 a ainsi la charge de diriger un processus permettant à toutes les parties de convenir d’une feuille de route claire pour accélérer les progrès grâce à une transition énergétique mondiale pragmatique et à une approche qui ne laisse personne de côté en faveur d’une action climatique inclusive, ajoute la même source.

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) indique que l’objectif primordial de l’Accord de Paris, un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques, est de maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels ».

« Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent culminer avant 2025 au plus tard et diminuer de 43% d’ici 2030 », a fait valoir la CCNUCC.

Le franchissement du seuil de 1,5°C risque de déclencher des impacts beaucoup plus graves sur les changements climatiques, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur et des précipitations plus fréquentes et plus graves, a de son côté, soutenu le GIEC.

Les dirigeants mondiaux ont insisté, ces dernières années, sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, d’ici à la fin de ce siècle.

Moctar FICOU / VivAfrik

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