Le Directeur général adjoint du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale a indiqué, mercredi 4 octobre 2023 que son institution prévoit de consacrer plus de 650 millions de dollars de ressources additionnelles en faveur des réformes et projets d’investissements dans le secteur agricole en République Démocratique du Congo (RDC).
Selon Solomane Koné, représentant du président du Groupe de la (BAD) au cours de la séance d’ouverture de DRC agribusiness forum à Kinshasa, « le Groupe de la Banque africaine de développement s’engage à la demande de la République Démocratique du Congo de consacrer plus de 650 millions de dollars des ressources additionnelles en réformes et projets d’investissements ».
Poursuivant son speech, le directeur général adjoint du groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale a reconnu le potentiel de la République Démocratique du Congo dans le domaine de l’agriculture. Suffisant pour lui de laisser entendre: « On ne mange pas le potentiel, il faut le réaliser ».
A en croire Solomane Koné, le thème de ces assises de deux jours (4 et 5 octobre 2023), « La revanche du sol sur le sous-sol » traduit la forte détermination des autorités congolaises d’engager une nouvelle vision du développement.
Notons que c’est le ministère des Finances et le ministère de l’Agriculture de la République Démocratique du Congo (RDC), en collaboration avec la Société financière internationale (IFC), la Banque africaine de développement (BAD), et One Africa forums qui ont annoné l’organisation d’un événement pionnier les 4 et 5 octobre 2023 à Kinshasa : le DRC Agribusiness forum.
« L’organisation de ce forum par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo, avec ses partenaires techniques et financiers est une illustration parfaite de la volonté des autorités congolaises de réaliser ce potentiel agricole du pays », a fait valoir le responsable de BAD.
Pour qui, le secteur agricole emploie environ 70% de la population congolaise et représente 20 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays.
Avec un potentiel agricole et agro-industriel élevé, le pays pourrait accroître de manière significative sa production alimentaire pour nourrir ses 100 millions d’habitants et augmenter ses exportations grâce à des précipitations annuelles élevées, 51 millions d’hectares de terres non cultivées sur 80 millions d’hectares de terres arables, l’un des réseaux hydrographiques les plus importants, des ressources halieutiques et des pâturages les plus importants en Afrique.
Souvent connue pour ses vastes ressources naturelles enfouies sous terre, la RDC reconnaît également le potentiel exceptionnel de son secteur agricole, qui contribue à environ 20% du PIB et emploie près de 70% de la population. Le forum vise à mettre en lumière ce potentiel et à stimuler des investissements stratégiques dans le secteur.
Malgré ce potentiel, la RDC enregistre des rendements agricoles parmi les plus faibles au monde et un immense potentiel de transformation agricole non exploité. D’après les experts du secteur, la République Démocratique du Congo importe une grande partie de ses besoins alimentaires représentant environ tois milliards de dollars par an.
Cependant, le pourrait emprunter la voie d’un avenir meilleur. Les experts relèvent que « dans un contexte mondial marqué par les crises écologiques et sécuritaires, la RDC a décidé de placer l’agriculture au cœur de son développement économique. Ce forum est une occasion unique de mettre en exergue le modèle agricole congolais », ont déclaré les organisateurs.
Moctar FICOU / VivAfrik
