Les catastrophes naturelles d’importance sont rares au Maroc. Exceptionnellement, le pays subit des tremblements de terre. Le risque sismique est plus élevé dans les montagnes du Rif au nord, et dans la chaîne de l’Atlas. Suffisant pour les participants de la deuxième conférence africaine sur les risques en santé, ouverte mercredi 26 septembre 2023, à Marrakech, au Maroc, de réajuster leur programme en intégrant un panel consacré aux catastrophes naturelles.
Suite au séisme de magnitude 7 qui a frappé le royaume chérifien au début du mois de septembre 2023, Saaid Amzazi, président de la séance d’ouverture de cette rencontre portant essentiellement sur « la réalité des systèmes de santé et de sécurité alimentaire en Afrique » a expliqué que « nous sommes en effet, à quelques jours de ce séisme, autant dire que les questions que nous abordons aujourd’hui sont plus que jamais d’actualité ».
Tentant de justifier ce réajustement, M. Amzazia quia insisté sur la nécessité de repenser et de revaloriser ces régions touchées par le séisme et qui ne « subsistaient que grâce à une agriculture vivrière et un élevage traditionnel » a relevé qu’il était impossible de tenir cet évènement « sans consacrer un panel aux catastrophes naturelles ».
Le Conseil de gouvernement a d’adopté le décret de création de l’Agence de réhabilitation et de développement du Haut Atlas abritant l’épicentre du tremblement de terre, plaidant toutefois pour « la préservation de l’identité culturelle spécifique de ces territoires », a-t-il annoncé.
Rappelons que les autorités marocaines ont récemment annoncé un programme de reconstruction et de réhabilitation d’un montant de 120 milliards de dirhams (plus de 7 mille milliards de FCFA) dans les cinq prochaines années.
Selon Saaid Amzazi, ce programme devrait permettre une « mise à niveau des territoires ainsi qu’à la résorption des déficits sociaux et au développement de l’activité économique dans les régions sinistrées ».
Moctar FICOU / VivAfrik