Le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies rappelle l’urgence d’allier baisse des coûts de production et réduction des effets du changement climatique

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Le directeur de cabinet de la ministre Sénégalais du Pétrole et des Énergies a rappelé mardi 22 août 2023 que c’est une « urgence » pour les pouvoirs publics du Sénégal de baisser les coûts de production de l’électricité en tenant compte en même temps des engagements pris par l’État avec ses partenaires multilatéraux en matière d’atténuation des effets du changement climatique.

A cet effet, Issa Dione a relevé qu’il est difficile d’allier une baisse des coûts de production de l’électricité à une politique efficace d’atténuation des effets du changement climatique, mais le Sénégal va s’y employer.

M. Dione dirigeait une réunion de préparation de la Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) pour la période 2024-2028. A cette occasion, le ministère du Pétrole et des Énergies est revenu sur la LPDSE 2019-2023, qui a été jugée satisfaisante par les intervenants.

Le responsable Sénégalais a aussi rappelé que cette Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie, signée en octobre 2019 par le ministère de tutelle et celui de l’Économie, du Plan et de la Coopération a permis de définir les orientations de la politique énergétique du pays.

Selon lui, avec la LPDSE 2024-2028, les pouvoirs publics veulent créer les bonnes conditions d’une exploitation des ressources de pétrole et de gaz.

La sécurisation de la logistique d’approvisionnement du pays en hydrocarbures et la distribution d’une électricité vendue au consommateur à un faible coût font partie des objectifs à atteindre à l’aide de la lettre de politique de développement 2024-2028, a-t-il dit.

Le ministère veut veiller à « la sécurisation de l’approvisionnement des ménages en énergie durable », a précisé Issa Dione.

Il signale que la LPDSE 2019-2023 a été mise en œuvre dans un contexte difficile, marqué par la pandémie de Covid-19.

La crise sanitaire a remis en question toutes les prévisions, a dit M. Dione, ajoutant que la guerre russo-ukrainienne a impacté la politique énergétique du Sénégal pour la période 2019-2023.

Pour sa part, la cheffe de la coopération au développement à l’ambassade d’Allemagne au Sénégal a laissé entendre que « la production d’électricité à l’aide des énergies renouvelables n’est plus […] un simple moyen de réduction des gaz à effet de serre, c’est tout simplement un choix économique avantageux ».

« L’objectif du Sénégal de fournir à tous un accès à l’électricité à des prix compétitifs, d’ici à 2025, est le fil conducteur de l’identification des priorités de cette politique », a dit Annegret Al-Janabi. A l’en croire, l’Allemagne est l’un des partenaires du Sénégal en matière de politique énergétique.

Faire en sorte que tous les Sénégalais aient accès à l’électricité au plus tard en 2025 est l’un des objectifs de l’État dans ce domaine, a encore rappelé le ministère.

Sur ce point précis, Issa Dione a indiqué que « nous voulons que l’accès universel à l’électricité en 2025 puisse être une réalité. Le problème se pose dans les zones rurales. Dans les villes, nous en sommes à un taux d’accès à l’électricité de 96 à 98 % », concluant que depuis une vingtaine d’années, la politique énergétique du Sénégal s’appuie sur des plans d’une durée de cinq ans.

Moctar FICOU / VivAfrik

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