La Banque mondiale injecte 100 millions $ à Madagascar pour stimuler une croissance inclusive et résiliente  

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Le conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) a annoncé l’approbation d’un financement de 100 millions de dollars pour soutenir les réformes économiques et les politiques de développement à Madagascar.

En effet, Madagascar subit de plein fouet les chocs climatiques intensifiant les effets persistants des chocs exogènes auxquels est confrontée son économie. La Banque mondiale, par son opération de politique de développement, apporte son soutien financier au pays afin de stimuler une croissance plus résiliente.                

A cet effet, le pays a obtenu un prêt de 100 millions $ de la Banque mondiale pour stimuler une croissance inclusive et résiliente, a-t-on appris de l’institution vendredi 9 juin 2023.

Ce prêt qui s’inscrit dans le cadre de l’Opération d’appui à des politiques de développement (DPO), est « destiné à soutenir les réformes pour libérer les moteurs d’une croissance inclusive et résiliente » dans la Grande Ile, a indiqué l’institution de Bretton Woods dans un communiqué.

Cette opération vise à améliorer la transparence et la stabilité macro-budgétaire ; la concurrence sur le marché ; et la gouvernance d’entreprise dans les secteurs de l’énergie, des télécommunications et des mines.

Dans son speech, Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable pays de la Banque mondiale pour Madagascar a indiqué qu’« afin d’améliorer le niveau de vie et de réduire la pauvreté, Madagascar doit augmenter considérablement son potentiel de croissance et attirer de nouveaux investissements dans les secteurs susceptibles de conduire la transformation structurelle ».

« Cette opération, la première d’une série programmatique de trois DPO, s’appuie sur deux piliers qui se renforcent mutuellement. Le premier vise à renforcer la gouvernance et les cadres macro-budgétaires, notamment par le biais d’une gestion fiscale ingénieuse et décentralisée », a encore souligné la Banque mondiale.

Elle a précisé que le second pilier contribuera à «améliorer l’environnement propice aux investissements et à approfondir les réformes structurelles dans les secteurs d’infrastructure essentiels, notamment l’exploitation minière, l’énergie et la connectivité numérique.

Qui explique qu’une forte exposition aux risques climatiques tels que les cyclones, les sécheresses, les inondations et l’élévation du niveau de la mer font de l’île rouge l’un des pays les plus gravement touchés par les impacts du changement climatique dans la région sud-est de l’Afrique.

« Le coût des dommages causés par ces catastrophes climatiques est estimé à environ 4,8% de notre PIB, tandis que l’ensemble des catastrophes climatiques nous coûte approximativement 1% de notre PIB chaque année », a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances malgache, Rindra Rabarinirinarison.

De plus, les contributions déterminées au niveau national (CDN) du pays représentent un engagement financier de 21,8 milliards $. Cependant, « notre financement actuel se situe aux alentours de 300 millions de dollars par an, une somme qui inclut tous les donateurs, y compris ceux du fonds international et de notre propre budget annuel », a-t-elle souligné.

Par ailleurs, en 2021, Antanarivo a reçu un financement de 50 millions $ de la Banque mondiale destiné au projet REDD+ (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts) pour faire face aux effets du changement climatique.

Notons qu’en ce qui concerne les perspectives de croissance, le Fonds monétaire international table sur un taux de 4,2% pour l’année en cours, et ce taux devrait se maintenir à 4% jusqu’en 2025.

Marie-Chantal Uwanyiligira a signalé que grâce à ce programme, le gouvernement a pris les premières mesures pour mettre en œuvre les réformes nécessaires en améliorant la compétitivité et la transparence dans le secteur minier, tout en favorisant les secteurs de croissance tels que l’énergie et le numérique.

Elle a, enfin, rappelé que « cette opération fait suite au Cadre de partenariat pays récemment approuvé pour Madagascar, dont les interventions prioritaires comprennent la mobilisation d’investissements productifs pour accélérer la transformation économique ».

Moctar FICOU / VivAfrik

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