Le Pôle pastoralisme et zones sèches (PPZS) organise, les 15 et 16 mai 2023, son Conseil scientifique à l’auditorium du Pôle de recherches de Hann (PRH) de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA). La rencontre a pour dessein de promouvoir le partenariat scientifique et le développement des territoires et des sociétés par la recherche et le transfert de connaissances sur les fonctions, les fonctionnements et les fonctionnalités de l’élevage pastoral.
A cet effet, « le gouvernement du Sénégal, en général et le ministère de l’Elevage et des Productions animales en particulier, attend des institutions de recherche les éclairages nécessaires pour orienter ses politiques publiques sur le système de production », a souligné représentante du ministère de l’Elevage, Khady Kane, lundi 15 mai 2023 lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de haute portée.
Khady Kane qui a laissé entendre que la rencontre du Conseil scientifique porte sur le partage des résultats avec les acteurs scientifiques et de développement a reconnu que tout le monde est conscient du rôle central que joue la recherche pour le développement et « la résilience de vos systèmes de production ».
« Vos recherches dans plusieurs disciplines durant plusieurs années ont fini de convaincre les principaux acteurs de l’importance du pastoralisme dans la préservation du fragile équilibre socio écologique du Sahel », a fait valoir Mme Kane à l’endroit des chercheurs de l’ISRA.
Selon elle, un autre motif de satisfaction de la contribution de l’ISRA réside dans l’accompagnement multiforme des programmes de développement de l’élevage au Sahel ; la formation des centaines d’étudiants sur différentes thématiques de développement du secteur de l’élevage et la veille scientifique sur les problématiques de développement de l’élevage.
Elle a rappelé que, depuis sa naissance, « le PPZS a beaucoup travaillé, il a beaucoup produit et a beaucoup impacté sur le développement socioéconomique des pays de la sous-région.
« Le Conseil scientifique du Pôle pastoralisme et zones sèches se tient annuellement et est organisé en deux temps. Le premier temps consiste au partage des résultats finalisés du dispositif avec les acteurs du développement alors que le second temps consiste à rencontrer les acteurs du monde scientifique pour passer en revue certains résultats finalisés », a expliqué Tamsir Mbaye, coordonnateur du Pôle pastoralisme et zones sèches à l’ISRA.
Selon lui, l’une des raisons d’être du Pôle pastoralisme et zones sèches est de travailler au renforcement de la résilience de la communauté pastorale via les ressources pastorales pour faire vivre les animaux par le biais de ces ressources mais aussi via la production animale.
Rappelons qu’en Afrique de l’Ouest, l’élevage et les éleveurs, acteurs majeurs dans la valorisation des espaces et des ressources naturelles se confrontent aux multiples changements en cours. Dans des milieux particulièrement contraints, les évolutions qui sont d’ordres écologique, climatique, économique, social, politique, sécuritaire ou encore sanitaire, conditionnent les orientations futures des pratiques pastorales.
Autour des grandes questions que soulèvent les contributions futures de l’élevage au secteur agricole, aux milieux, aux moyens de vie et à la sécurité alimentaire des populations de la région, le Pôle pastoralisme et zones sèches fédère des compétences pluridisciplinaires d’institutions nationales et internationales.
Moctar FICOU / VivAfrik