Le Premier ministre sénégalais a présidé, jeudi 27 avril 2023 à la salle de conférences de la Primature, un conseil interministériel consacré à la préparation de la campagne agricole 2023-2024. Celle-ci coïncide avec le début de l’exécution de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire, raison pour laquelle le gouvernement a décidé de lui allouer exceptionnellement un budget de 100 milliards de francs CFA, a expliqué Amadou Ba.
« La campagne agricole 2023-2024 […] s’appuie sur la mise en œuvre de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire […] C’est pourquoi le président de la République a décidé […] de relever de façon exceptionnelle le soutien du gouvernement et de porter le financement de la campagne agricole 2023-2024 à 100 milliards de francs CFA », a dit M. Ba qui présidait un conseil interministériel consacré aux préparatifs de la prochaine campagne agricole.
A l’en croire, Macky Sall s’est donné pour ambition de promouvoir une agriculture moderne, compétitive, durable, apte à assurer la transformation structurelle de notre économie. « C’est la raison pour laquelle, dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), soubassement des grandes orientations de nos politiques économiques et sociales, le secteur agricole, moteur de croissance, y occupe une position stratégique », a poursuivi le chef du gouvernement.
Qui a reconnu que « ces efforts soutenus du gouvernement ont permis de faire passer la production céréalière de 1 502 517 à 3 663 690 tonnes, de 2011 à 2022, soit une hausse de 144 % », a-t-il déclaré.
Poursuivant son speech, le Premier ministre a fait valoir que durant la même période, la production d’arachide a augmenté de 30 % et celle des fruits et légumes de 128 %. « Ces évolutions notoires relèvent de l’accroissement des rendements et des superficies cultivées, mais aussi des efforts fournis par l’Etat, notamment durant les campagnes agricoles, avec la subvention des intrants et du matériel agricoles », a-t-il ajouté.
En effet, l’agriculture contribue, substantiellement, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à notre souveraineté alimentaire et, de façon significative, à la croissance économique, la création d’emplois, la régulation des équilibres macroéconomiques et la réduction de la pauvreté.
Depuis la survenue de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne qui sont à l’origine du renchérissement des prix des engrais, le budget destiné à la campagne agricole est en forte hausse, allant de 40 milliards de francs CFA en 2019, il est passé à 90 milliards en 2022, puis à 100 milliards pour 2023, a renchéri Amadou Ba.
Moctar FICOU / VivAfrik