Le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé, lors d’un point de presse en marge de sa visite d’inspection effectuée mardi 25 avril 2023 dans la wilaya de Relizane que plus de 200 000 hectares de terres agricoles sont aménagées pour leur distribution prochaine aux investisseurs des wilayas dans le sud du pays. En Algérie, comme dans la majorité des pays d’Afrique du Nord, le blé est la principale céréale cultivée. Le pays qui dépend à hauteur de 70 % des importations mise sur un renforcement de l’investissement du secteur privé pour relever sa production.
Ainsi, l’exécutif prévoit de distribuer d’ici au mois de juin 2023, 200 000 hectares de terres agricoles nouvellement aménagées au profit d’investisseurs du secteur privé. A ce propos, M. Henni a ajouté que les dossiers des investisseurs ont obtenu la qualification à travers la plateforme numérique lancée par son ministère pour recevoir les demandes d’exploitation des terres agricoles dans le cadre de l’investissement privé dans le sud du pays.
Réparties dans les wilayas de l’Adrar, El Ménéa, Timimoune, Ouargla, Illizi et Djanet situées dans le sud du pays, ces surfaces aménagées par l’Office national des terres agricoles (ONTA) seront dédiées à la culture de céréales. « L’objectif de cette opération est d’atteindre d’ici à la fin de l’année 2024 un million d’hectares de terres cultivées en céréales dans le sud du pays », avec un rendement attendu de 70 à 80 quintaux à l’hectare, a expliqué M. Henni. Selon le responsable, une commission spécialisée a été installée pour étudier les dossiers des différents investisseurs qui sont intéressés, précisant que l’opération de distribution des terres agricoles aux investisseurs des wilayas dans le sud du pays sera achevée « avant la fin du mois de juin prochain ».
Dans le pays d’Afrique du Nord, la FAO estimait à 4,1 millions de tonnes la récolte céréalière pour la campagne de 2022/2023, le blé représentant environ 73 % du stock, soit près de 3 millions de tonnes. Il faut rappeler qu’en 2021, les importations de cette dernière denrée avaient coûté environ 2,25 milliards $ à l’exécutif.
Moctar FICOU / VivAfrik