Exportation de céréales vers l’Afrique : La phosphine, réclamée par des pays importateurs et interdite en France inquiète

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Imbroglio autour de l’interdiction de la phosphine en France. En effet, l’inquiétude monte autour de l’interdiction de l’usage d’un insecticide qui doit entrer en vigueur le 25 avril 2023. Certains craignent notamment que la France ne puisse plus exporter de céréales vers l’Afrique si la phosphine, exigée par certains pays africains qui importent, est interdite.

Retenons que l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail français a indiqué n’avoir pas reçu de demande d’autorisation spécifique de la part du fabricant de ce pesticide et estime que c’est au gouvernement de donner son feu vert à l’utilisation par contact direct sur les grains.

Ainsi, il urge de se demander si les producteurs de blé français pouvoir poursuivre leurs exportations vers l’Afrique. Des députés français s’inquiètent et ont interpellé le gouvernement mardi 11 avril 2023 suite à l’interdiction de l’usage d’un insecticide qui doit entrer en vigueur en France le 25 avril 2023 et qui est exigé par certains pays africains qui importent des céréales.

Un peu plus de 11,5 millions de tonnes de céréales sont concernées. Les cargaisons françaises de blé seront déclarées irrecevables pour les clients extra-européens dans les tous prochains jours, selon une information relayée par plusieurs médias outre hexagone.

En effet, à compter du 25 avril, « il ne sera plus possible, pour la France, d’exporter des céréales hors de l’Union européenne », a indiqué Lopinion.fr qui a mené une enquête autour cette affaire.

Les céréales françaises « ne pourront plus prendre la mer pour le Maghreb et l’Afrique sub-saharienne, le Moyen-Orient ou l’Asie », a souligné le journal français dans son édition du vendredi 7 avril 2023.

Le Maroc est de facto concerné par cette décision administrative émanant de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (ANSES) et qui remontre au 26 octobre 2022.

A noter que la phosphine est un insecticide utilisé lors du transport de céréales pour empêcher la propagation d’insectes d’un pays vers d’autres. Certains États africains comme le Togo, le Cameroun, l’Algérie ou encore l’Égypte exigent une fumigation directe de cet insecticide pour l’importation du blé.

4 milliards d’euros de perte

L’interdiction de ce pesticide inquiète donc les producteurs français de céréales. Ils voient dans cette mesure un manque à gagner très important pour eux, car ne plus pouvoir exporter dans ces pays représenterait 11 millions de tonnes de grains, soit près de 4 milliards d’euros de perte. D’autant que des pays européens voisins ont réautorisé la fumigation directe.

Face à ces préoccupations, le gouvernement français s’est voulu très rassurant. Les autorités affirment chercher une solution juridique pour contourner cette contrainte. « La France va continuer à exporter des céréales », a assuré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Il a notamment rappelé qu’il existait des dérogations possibles dans le cadre du droit européen, si cela est fait à la demande des pays d’import.

Moctar FICOU / VivAfrik

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