Le Sénégal exécute le programme pilote de production de blé

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La culture de blé peut bel et bien se développer au Sénégal car, avec l’accompagnement de l’Etat, un partenariat entre le privé et l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), à travers la recherche et l’appui conseil, un programme national pourrait être mis en place et permettre de booster la culture de cette céréale au Sénégal.  

Ainsi, dans le cadre de l’exécution du programme pilote de production de blé, le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire qui effectuait, samedi 1er avril 2023, une visite des sites de production de la station de l’ISRA à Sanggalkam et du Mouvement des producteurs du périmètre de Baobab (MPPB) à Beut Sénégal a rappelé que  l’ISRA a réussi à faire homologuer huit variétés adaptées dont quatre de blé tendre destinées à la fabrication du pain et autant de variétés de blé dur utilisées dans la fabrication des semoules et pâtes alimentaires.

Poursuivant son rappel, Aly Ngouille Ndiaye a confié à qui veut l’entendre que lors de la 27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) organisée en Egypte, il a demandé à homologue Egyptien de « nous  donner des semences afin qu’elles puissent être expérimentées en perspective de novembre 2023 ».

A l’en croire, le Sénégal a mis en essai 5 champs d’un hectare. « Dans chaque champ, nous avons quatre variétés de blé : trois variétés de blé tendre et une variété de blé dur. Nous avons également, sur les champs expérimentés, trois fois zéro vingt-cinq hectares de blé venant d’Egypte et aussi une variété de zéro vingt-cinq hectare venant du Sénégal », a-t-il détaillé, ajoutant que « les champs ont donné de bonnes attentes ».       

De l’avis du ministre Sénégalais de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire, les chercheurs ont expérimenté différents types de sols et d’irrigations mais aussi différents types de fertilisations.                                 

Visiblement satisfait de la qualité des différents types de sols, Aly Ngouille Ndiaye a laissé entendre lors de cette visite que « ce que nous avons vu ici, nous encourage. Ça montre que le type de sols et la qualité du sol que nous avons montrent qu’il est possible de produire du blé et j’ai le sentiment, en attendant que le test de rendement le prouve, qu’on aura des rendements supérieurs aux rendements qui sont dans les fiches et qui nous ont été donnés par nos partenaires égyptiens mais également ce que nous avons l’habitude de voir ici au Sénégal. Nous avons déjà remarqué que la variété homologuée au Sénégal est une variété active. Toutes les variétés ont été semées en même temps, mais vous avez remarqué que la première variété est déjà arrivée à maturité et qu’on doit commencer à la récolter lundi 2 avril 2023 ».

Cela veut dire que le Sénégal a un potentiel important et dès novembre 2023, le pays pourra augmenter les superficies tout en pensant à régler le problème de l’eau. Cet optimisme affiché par le ministre pourrait être à l’origine de la souveraineté alimentaire au Sénégal.

« Le Sénégal a, sous l’impulsion du président de la République, de bonnes perspectives devant lui. Nous devons investir, travailler. Il ne faut pas se leurrer, il n’y a pas de secret. Il faut travailler. Si nous travaillons, nous aurons les résultats. La preuve est là. Je me rappelle, quand je partais en Egypte pour amener le blé, ce n’était pas évident. Aujourd’hui, je pense que, même les chercheurs ne regrettent pas alors qu’au départ, ils étaient réticents. Avec ses résultats, la souveraineté alimentaire est envisageable dans nos cieux », a conclu Aly Ngouille Ndiaye accompagné d’une forte délégation des membres de son département ministériel et des chercheurs de l’ISRA.   

« J’ai comme impression que je suis en Egypte. Vu les excellentes relations qui lient l’Egypte et le Sénégal, nous avons reçu des consignes de nos présidents respectifs de développer nos deux pays via l’agriculture. C’est pourquoi, je suis très content de voir les semences égyptiennes sur les terres sénégalaises. Nous voulons vraiment s’adosser sur la coopération sud-sud pour donner un nouvel envol à la culture de blé au Sénégal », s’est pour sa part, réjoui l’ambassadeur d’Egypte au Sénégal qui pris part à la visite des champs d’expérimentation de la culture de blé dans notre pays.

Moctar FICOU / VivAfrik   

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